Étude : La graisse abdominale pourrait favoriser la santé du cerveau

Bien que la graisse abdominale ait une réputation négative, une nouvelle étude pourrait changer cette perception. En effet, elle révèle que la graisse viscérale, qui s’accumule autour des organes internes, pourrait jouer un rôle important dans le maintien de la santé cérébrale.
L’étude, publiée dans la revue GeroScience et menée par des chercheurs de l’Université de Toho au Japon, met en évidence le fait que la graisse abdominale pourrait avoir des effets modérément bénéfiques sur le cerveau.
La graisse viscérale produit une protéine appelée CX3CL1, qui aide à maintenir des niveaux sains de BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), une protéine essentielle à la mémoire, à l’apprentissage et à la régulation de l’humeur.
Des niveaux faibles de BDNF sont associés à des troubles de la santé comme la démence, tandis que des niveaux élevés soutiennent le bon fonctionnement du cerveau. Avec l’âge, la production de cette protéine diminue, entraînant une détérioration de la mémoire et des capacités cognitives.
En étudiant l’impact de la graisse abdominale sur des souris, les chercheurs ont découvert que les jeunes souris présentaient des niveaux élevés de cette protéine, ce qui contribuait à préserver la santé de leur cerveau. En revanche, chez les souris plus âgées, la production de cette protéine diminuait, entraînant un déclin cognitif. Lorsqu’on leur administrait une dose supplémentaire de CX3CL1, leurs niveaux de BDNF augmentaient et leur état cognitif s’améliorait.
Cependant, une accumulation excessive de graisse abdominale reste dangereuse, car elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certains types de cancer.
L’étude souligne ainsi que le maintien d’un niveau modéré de graisse abdominale pourrait être bénéfique pour la santé cérébrale, tout en rappelant l’importance des pratiques saines telles que l’exercice régulier et un sommeil de qualité pour un vieillissement en bonne santé.