Moyen-Orient

États-Unis et Allemagne en dehors de l’exception : 6 pays occidentaux ont restreint les ventes d’armes à Israël 


Avec la guerre à Gaza approchant de sa deuxième année, le nombre de pays occidentaux ayant imposé des restrictions sur les ventes d’armes à Israël a augmenté.

La Grande-Bretagne est le dernier en date à avoir pris une telle mesure, en décidant de suspendre 30 des 350 licences de vente d’armes à Tel Aviv, en raison de la guerre à Gaza et des inquiétudes concernant l’éventuel usage de ces armes en violation du droit international humanitaire, selon le Washington Post.

Cette décision britannique intervient après une révision des licences d’armement exportées vers Israël effectuée par le gouvernement travailliste qui est arrivé au pouvoir en juillet dernier.

Bien que les armes britanniques ne représentent qu’une petite partie des importations israéliennes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a critiqué cette décision, affirmant : « Avec ou sans les armes britanniques, Israël gagnera cette guerre et préservera notre avenir commun ».

Voici la liste des pays ayant suspendu ou restreint les exportations d’armes vers Israël, selon le Washington Post :

Grande-Bretagne

La Grande-Bretagne a annoncé la suspension d’environ 30 des 350 licences d’exportation d’armes vers Israël, dont des composants utilisés dans les avions militaires, les hélicoptères, les drones, ainsi que des éléments utilisés pour cibler des objectifs terrestres.

Le moratoire partiel inclut des éléments « pouvant être utilisés dans le conflit actuel à Gaza » entre Israël et le Hamas.

Des sondages d’opinion montrent un large soutien au Royaume-Uni pour l’arrêt total des ventes d’armes à Israël. Selon une enquête de YouGov fin juillet, plus de 50 % des personnes soutiennent la décision, contre seulement 13 % d’opposants.

Italie

L’Italie a annoncé fin de l’année dernière qu’elle cesserait d’envoyer des armes à Israël, bien que certaines exportations d’armes vers d’autres pays continuent. Le gouvernement italien a déclaré qu’il respecterait les demandes actuelles sous réserve que les armes ne soient pas utilisées contre des civils.

L’Italie a été le troisième plus grand fournisseur d’armes à Israël entre 2019 et 2023, ses armes représentant 0,9 % des importations israéliennes durant cette période, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

Espagne

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré en février que le pays n’avait approuvé aucune vente d’armes à Israël depuis le 7 octobre de l’année précédente. Cependant, des journaux locaux ont indiqué que les exportations d’armes approuvées avant le conflit avaient été envoyées à Israël après le début des hostilités.

Pays-Bas

Un tribunal a ordonné au gouvernement néerlandais de suspendre l’exportation de pièces de « F-35 » vers Israël en raison des risques évidents de violations graves du droit international humanitaire, en réponse à une action en justice déposée par Oxfam Novib et d’autres groupes de défense des droits humains.

La Cour suprême est prévue pour examiner cette semaine l’appel du gouvernement néerlandais contre la décision.

Belgique

En février, la région wallonne de Belgique a suspendu deux licences pour l’exportation de poudre à Israël, suite à une décision de la Cour internationale de justice demandant à Tel Aviv de faire davantage pour éviter les victimes civiles à Gaza.

Canada

En mars, le ministère canadien des Affaires étrangères a annoncé que le pays n’avait approuvé aucune autorisation d’exportation d’armes vers Israël depuis le 8 janvier dernier, ajoutant que l’arrêt se poursuivra jusqu’à ce qu’Israël annonce « le respect total » des contrôles d’exportation.

Les licences accordées avant le 8 janvier demeureront en vigueur.

De plus, la Chambre des communes canadienne a adopté en mars une résolution non contraignante appelant à l’arrêt de toute nouvelle autorisation d’exportation d’armes vers Israël.

En revanche, d’autres pays continuent de fournir des armes à Israël, notamment les États-Unis et l’Allemagne :

États-Unis

Selon le Washington Post, les États-Unis, principal fournisseur d’armes pour l’armée israélienne, ont accordé une aide sécuritaire de 6,5 milliards de dollars à Israël depuis le 7 octobre. Les armes américaines représentaient 69 % du total des importations d’armement de Tel Aviv entre 2019 et 2023, selon l’Institut de Stockholm pour la recherche sur la paix.

Les États-Unis ont suspendu en mai une livraison d’armes, incluant des bombes pesant entre 500 et 2000 livres, lorsque Israël a menacé d’envahir la ville de Rafah au sud de Gaza, où la majorité des Palestiniens déplacés s’étaient réfugiés.

Les États-Unis ont rétabli la livraison des bombes de 500 livres en juillet dernier.

Allemagne

En avril, des avocats devant la Cour internationale de justice ont déclaré que l’Allemagne avait approuvé la vente d’armes et d’équipements militaires à Israël pour un montant de 275 millions de dollars depuis octobre, faisant face à des obstacles juridiques concernant la fourniture d’armement à l’État hébreu.

L’Allemagne a précisé que la majorité de ces ventes ont eu lieu en octobre de l’année dernière, et que les approbations ont diminué de manière significative depuis lors.

L’Allemagne est le deuxième plus grand fournisseur d’armes d’Israël après les États-Unis, avec des exportations atteignant 354 millions de dollars l’année dernière.

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