Et si ce régime vous permettait de réduire votre stress ?
Les aliments de bonheur ne sont pas toujours ce que vous pensez. Les chercheurs ont développé un régime « psychobiotique » capable de réduire le stress en un mois chez une personne en bonne santé.
Quels sont les effets de l’alimentation sur la santé mentale? Des chercheurs irlandais de l’University College Cork ont développé un régime psychobiotique, à savoir riche en aliments prébiotiques et fermentés. Les résultats sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry.
Pour mener à bien leur recherche, les spécialistes ont sélectionné 45 volontaires en bonne santé, âgés de 18 à 59 ans. Leur régime alimentaire habituel incluait peu de fibres.
Parmi ce panel, 24 ont suivi un régime « psychobiotique » pendant quatre semaines. Chaque jour, ces volontaires devaient compter entre 6 et 8 portions de fruits et légumes riches en fibres prébiotiques (oignons, poireaux, pommes, choux), 5 à 8 portions de céréales et 2 à 3 portions d’aliments fermentés (kombucha, kéfir, Choucroute). Chaque semaine, les participants devaient consommer de 3 à 4 portions de légumineuses. Les autres volontaires ont suivi un régime basé sur les recommandations alimentaires classiques pour une alimentation saine.
Au cours de l’étude, les spécialistes ont recueilli des données sur les niveaux de stress et la santé mentale au moyen de questionnaires. De plus, ils ont analysé les selles pour observer les changements dans certains produits chimiques produits par les microbes intestinaux.
Résultats ? Le régime alimentaire psychobiotique a entraîné une réduction de 32 % du stress perçu chez les participants. De plus, les spécialistes ont noté une amélioration de la qualité du sommeil. Des différences ont également été observées dans le microbiote intestinal.
Ses effets positifs pour la santé mentale se retrouvent notamment sur l’axe intestin-cerveau. « L’utilisation de régimes ciblés sur le microbiote pour moduler positivement la communication intestin-cerveau offre un potentiel de réduction du stress et des troubles liés au stress, mais d’autres recherches sont nécessaires pour étudier les mécanismes sous-jacents, y compris le rôle du microbiote » concluent les chercheurs.