Des prisons à la direction : L’Utilisation par Al-Burhan de prisonniers et de personnalités rejetées
Dans le contexte de l’évolution en cours au Soudan au milieu de crises continues, de nouveaux rapports indiquent une nouvelle stratégie suivie par l’armée soudanaise. Cette stratégie consiste à enrôler d’anciennes personnalités qui étaient auparavant emprisonnées pour les intégrer à la structure de direction de l’armée.
Des prisons à la direction
Promouvoir d’anciens prisonniers à des postes de direction
L’un des exemples les plus marquants de cette stratégie est le Général « Al-Sadiq Sayed », qui était précédemment emprisonné sous des accusations de dispersion du sit-in du Commandement Général. Malgré son passé, il a été libéré au début de la crise soudanaise et a ensuite été nommé à un poste important au sein de l’armée soudanaise, où il est devenu le commandant des forces blindées, notamment après la mort du Général « Ayoub Abdulqader. »
Qui est le Général Al-Sadiq Sayed ?
Il fait partie des officiers influents du mouvement islamique au sein de l’armée soudanaise et a été recruté pour travailler avec les Forces de Soutien Rapide. Il bénéficiait d’une grande autorité, ce qui lui permettait d’implanter davantage d’officiers « Kaizan » au sein des Forces de Soutien Rapide. Le plan du mouvement islamique était de contrôler les Forces de Soutien Rapide de l’intérieur et de les utiliser ultérieurement pour éliminer l’armée soudanaise. Cependant, le massacre de la dispersion du sit-in a soulevé des soupçons quant à cet officier double-agent, ce qui a conduit la direction des Forces de Soutien Rapide à décider de le juger et de le détenir.
Mais à la fin du Ramadan en 2019, un groupe d’islamistes s’est déplacé avec tout leur équipement militaire et a attaqué son lieu de détention, assurant sa libération ainsi que celle de 500 soldats et officiers qui avaient participé à ce massacre. Les Forces de Soutien Rapide ont mis cette question en avant et en ont fait l’une des raisons de la guerre du 15 avril. Après cela, le Général Al-Sadiq Sayed a disparu, mais en raison de la perte significative d’officiers au sein des forces blindées, son nom est réapparu dans l’opinion publique.
Il s’agit de la première fois que les islamistes mettent en avant leurs leaders de terrain dans la guerre de manière ouverte et devant tout le monde. Auparavant, ils participaient à la guerre sous le nom du Bataillon de Bara’a bin Malik. Cela suggère que les islamistes mènent désormais eux-mêmes leurs combats après que des doutes aient émergé quant à la possibilité qu‘Al-Burhan se rende à Djeddah pour des négociations.
Explications derrière cette Stratégie
Ces mouvements soulèvent de nombreuses questions sur les raisons pour lesquelles l’armée soudanaise utilise des personnalités qui étaient autrefois controversées ou rejetées. Certains estiment que ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle stratégie suivie par l’armée soudanaise, qui consiste à enrôler d’anciennes personnalités qui étaient rejetées ou emprisonnées pour les intégrer à la structure de direction de l’armée afin d’atteindre un équilibre interne pour le contrôle.