Etats-Unis

Des milliers de courriers électroniques de la diplomatie américaine sont en train de déclassifier


Ces derniers jours, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine a enfin accepté et sous la pression du président Donald Trump de révéler des courriels envoyés à l’époque par Hillary Clinton, titulaire du poste entre 2009 et 2013, sous la présidence Obama. En effet, le contenu de quelques courriers est en fait déjà connu : il permet de mieux comprendre l’attitude des États-Unis au moment des Printemps arabes, notamment auprès des Frères musulmans en Libye.

C’est environ plus de 35 500 courriers électroniques. Un total de 1 779 pages dont 86 ont été consacrées à la Libye. Alors ces échanges entre Hillary Clinton et ses conseillers révèlent la politique des États-Unis durant la période Obama envers des pays du Printemps arabe où il devait établir le chaos créatif, suivant le concept américain.

D’après tous ces échanges, il semble que Washington a appuyé les Frères musulmans et les partis extrémistes dans toute la région. De plus, pour Washington, il devait soutenir ces forces pour qu’elles atteignent le pouvoir. En effet, c’est une politique qui a miné la stabilité dans la région et qui est refusée et condamnée aujourd’hui par Donald Trump dans sa tournée électorale.

Il faut noter qu’un échange de courrier le 5 avril 2012 entre Clinton et les membres de son bureau, Abdelhakim Belhaj, qui est un terroriste d’al-Qaïda, l’homme et l’émir du groupe djihadiste «al-mouqatila», est nommé comme «Our boy» «Notre garçon». En parallèle, l’ambassadeur américain, tué par des extrémistes d’al-Qaïda à Benghazi, a averti contre ces islamistes. Il évoque leur volonté de participer aux élections de 2012 et leur peur de l’échec, parce que les Libyens refusent d’être sous le pouvoir d’un groupe en Égypte, indiquant des Frères musulmans.

Les courriers électroniques révèlent aussi le rôle joué par le Qatar en Libye notamment en 2011 et comment il a contribué aux frappes de l’Otan contre ce pays et comment il a engendré à Tripoli à un entourage idéal pour les milices et la pensée extrémiste. Les emails divulgués révèlent également la protestation de Mahmoud Jibril, Premier ministre élu en 2012, contre le rôle grandissant du Qatar dans son pays, et son essai de financer par l’argent libyen les organisations islamistes en Libye.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page