Moyen-Orient

Des militantes yéménites critiquent le département des femmes des Frères musulmans 


Les membres du Parti de la Réforme, la branche yéménite des Frères musulmans, cherchent à parler au nom des femmes yéménites et à imposer l’agenda du parti à l’ensemble du segment, dans le but de gagner des avantages politiques dans le cadre des négociations de paix en cours au Yémen.

Les femmes du département des femmes de la Secrétairerie générale de l’Assemblée yéménite pour la Réforme ont appelé à une représentation adéquate des femmes yéménites dans les négociations politiques pour mettre fin à la guerre et instaurer la paix au Yémen. Elles ont également plaidé pour l’autonomisation des femmes afin de participer à la gestion de la prochaine phase de transition.

Lors d’un atelier organisé par le département le dimanche dernier en partenariat avec le projet Agenda des femmes pour la paix et la sécurité, les femmes ont souligné l’importance de l’implication des femmes yéménites dans la prise de décision et de leur permettre de travailler dans les ministères gouvernementaux et les autorités locales. Elles ont affirmé que ce droit est garanti par la constitution yéménite et confirmé par les résultats du Dialogue national.

Dans son discours lors de l’atelier portant sur le rôle des femmes yéménites dans le façonnement des transformations politiques et l’instauration de la paix au Yémen, auquel ont participé 20 femmes de différentes provinces, la dirigeante des Frères, Najiba Al-Alwani, a présenté le programme de travail de l’atelier et mis en avant les principales conclusions du rapport préparé par plus de 20 participantes du parti de la Réforme et du projet Agenda des femmes pour la paix et la sécurité.

Al-Alwani a expliqué que le rapport comprenait une enquête sur le terrain impliquant 20 personnes au sein du parti de la Réforme, dont 15 membres et 5 dirigeantes du parti dans la Secrétairerie générale, les bureaux exécutifs et les départements des femmes dans les provinces.

En revanche, de nombreuses militantes sur les réseaux sociaux ont rejeté ce que les Sœurs ont avancé, estimant qu’elles ne représentent pas une grande partie des femmes yéménites et qu’elles essaient de s’emparer de la scène pour réaliser des gains personnels et partisans.

Les militantes ont souligné qu’elles n’autoriseraient pas des femmes appartenant à un parti qui a causé la destruction de nombreuses villes yéménites, collaboré avec des milices terroristes pour partager les fonds publics et volé ce qui reste de la richesse et des ressources du Yémen à parler en leur nom.

Les militantes ont ajouté que les parties impliquées dans les négociations yéménites devraient réaliser que les Sœurs ne représentent qu’elles-mêmes et leur parti. Elles ont exhorté les décideurs à choisir des femmes indépendantes pour participer au processus de négociation de la paix.

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