Défis pour l’administration d’al-Charaa et moyens de surmonter « une phase complexe »
Dans une démarche considérée comme cruciale dans l’histoire moderne de la Syrie, la nouvelle administration dirigée par Ahmad al-Charaa poursuit l’ouverture de canaux de communication avec les différentes composantes et factions syriennes, dans une tentative de combler les divisions et d’atteindre le changement politique tant attendu.
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Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre des préparatifs pour une conférence nationale inclusive, considérée par beaucoup comme une opportunité de reconstruire la Syrie sur de nouvelles bases globales et équitables.
Confiance et dialogue inclusif
Le chercheur et analyste politique Houssam Taleb a souligné l’importance de la confiance en soi pour la nouvelle direction. Il a noté que la liberté de la presse, longtemps un rêve pour beaucoup, commence à devenir une réalité.
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Il a insisté sur le fait que le dialogue national doit être inclusif et ne marginaliser personne. Selon lui, le choix minutieux d’une commission préparatoire composée d’éminents universitaires reflète la diversité des opinions et des origines.
Il a déclaré : « La présence d’une commission préparatoire dotée de telles compétences démontre le sérieux de l’administration dans l’organisation d’une conférence nationale qui rassemble tout le monde. »
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Défis et obstacles
Malgré l’optimisme entourant le dialogue en cours, le journaliste Hanna Houshan a mis en lumière les défis auxquels la nouvelle administration est confrontée, notamment en raison de la diversité sociale et confessionnelle en Syrie.
Il a souligné l’importance de la transparence dans la conférence à venir, avertissant que l’ignorance des critiques de la communauté internationale pourrait affaiblir la crédibilité du dialogue.
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Il a ajouté : « Le changement requis nécessite du temps et de la patience, en particulier dans le contexte actuel de complexité. »
Il a également exprimé les craintes de certaines parties selon lesquelles ces changements pourraient conduire à la domination d’un seul groupe, ce qui contredirait la diversité des composantes de la société syrienne.
Houshan a estimé que les déclarations d’Ahmad al-Charaa rejetant le sectarisme et la répartition des pouvoirs sur des bases confessionnelles constituent un pas dans la bonne direction.
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Les Kurdes et leur rôle dans la phase à venir
De son côté, le chercheur kurde Tarek Hamo a insisté sur l’importance de construire des relations solides entre les composantes du peuple syrien, sans les classer comme des minorités.
Il a affirmé que les Kurdes, qui ont longtemps été marginalisés par le régime précédent, doivent voir leurs droits nationaux reconnus.
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Il a salué le dialogue positif entamé entre l’administration autonome et le pouvoir central à Damas, le qualifiant de « dialogue purement syrien » pouvant servir de base pour discuter des questions internes.
Hamo a également souligné que l’administration autonome du nord-est de la Syrie, composée de multiples communautés, a joué un rôle central dans la lutte contre Daech. La nouvelle administration pourrait tirer parti de cette expérience pour renforcer la position de la Syrie dans son ensemble.
Il a affirmé : « La coopération avec l’administration autonome n’est pas une option mais une nécessité pour garantir le succès du dialogue national. »
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Vision pour l’avenir de la Syrie
Les trois chercheurs s’accordent à dire que la phase à venir exige un dialogue interne de grande ampleur, fondé sur le respect de la diversité sociale, culturelle et politique en Syrie.
Ils estiment qu’établir un système décentralisé géographique pourrait être la solution la plus appropriée pour préserver l’unité et la cohésion du pays.
Ils ont également insisté sur le principe de l’inviolabilité du sang syrien, affirmant que la poursuite du dialogue national est la seule voie pour sortir de la crise.