Moyen-Orient

Camps dans le nord-est de la Syrie : Les plus anarchiques au milieu de la crise alimentaire

Les campements dans le nord-est de la Syrie restent les plus anarchiques au milieu de la souffrance de la crise alimentaire 


Au cœur de la crise syrienne, sans eau, sans services, et une vie chaotique, un des camps de l’est de la Syrie subit les pires conditions qui pourraient les forcer à vivre dans des circonstances difficiles.

Au milieu de la crise syrienne en cours, ces camps syriens font face à une pénurie claire de services essentiels, en particulier les camps anarchiques dans les zones sous le contrôle de l’administration centrale kurde dans les provinces de Racca et de Hassaké dans le nord-est de la Syrie. Ces camps abritent des citoyens qui ont fui diverses régions en raison des combats entre différentes factions du conflit syrien en cours depuis 2011.

Sans eau ni nourriture

À mesure que les températures augmentent dans l’ensemble de la région arabe, les jours dans les camps sont devenus une expérience infernale, au milieu de la chaleur étouffante. C’est la situation pour des dizaines de milliers de personnes déplacées dans des camps anarchiques oubliés. Tout le monde souffre d’une pénurie d’eau en raison de la hausse des températures, ce qui pourrait gravement affecter les citoyens et les exposer à des maladies comme la déshydratation. Les enfants tombent fréquemment malades, souffrant de diarrhée et de vomissements.

Dans le camp grec, la plupart des habitants du camp vivent sur les rives de l’Euphrate en périphérie de la ville de Racca. Là, on peut entendre les voix d’enfants courant entre des tentes déchirées sous un soleil brûlant. Les femmes transportent de l’eau dans des récipients depuis un robinet dans la cour du camp. Pendant ce temps, un enfant lave la vaisselle près d’un réservoir d’eau, chétif.

Manque d’assistance

Les camps sont en état de crise constante en raison d’une assistance limitée. De nombreuses organisations ne reconnaissent pas ces camps. Les habitants du camp sont complètement oubliés, selon un rapport de l’AFP. Il n’y a pas de produits de nettoyage, et les tentes usées laissent entrer la lumière du soleil.

Le nombre de camps de personnes déplacées augmente progressivement en raison des batailles incessantes dans le pays, s’étendant d’une région à une autre. Dans les zones du nord-ouest échappant au contrôle du régime, plus de 1 000 camps officiels et anarchiques pour les personnes déplacées ont émergé, dépendant principalement de l’assistance d’organisations internationales franchissant les frontières.

Dans le camp Suhaila Al-Banat en périphérie nord-est de la ville de Racca, un tas de plastique et de métal est généralement vendu pour des voitures de récupération qui parcourent le camp voisin près d’une décharge. La majorité des habitants du camp dépendent des revenus issus de la recherche de matériaux vendables parmi les déchets.

Camps oubliés

Tania Evans de l’Organisation internationale de secours affirme que les camps anarchiques du nord-est peuvent être considérés comme « oubliés ». Elle souligne la nécessité d’augmenter l’attention, le financement et les efforts durables de la communauté internationale envers ces camps.

Le nombre de camps a atteint 1 633, abritant plus de 1,8 million de personnes déplacées, dont 311 000 Syriens vivant dans des camps anarchiques ne recevant aucune aide des Nations Unies.

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