Politique

Conditions d’Al-Halbousi et Conflit avec les Hachd : Complexité Croissante de la Crise de la Présidence du Parlement

La réunion de l'Alliance de Coordination a été marquée par des divisions concernant la modification de l'article 12 du règlement intérieur, par crainte de contrevenir à la décision de la Cour fédérale, ainsi que par l'approfondissement du conflit sunnite-sunnite.


Les forces de l’Alliance de Coordination ont tenu une réunion concernant la crise du candidat alternatif pour la présidence du Parlement irakien, après la destitution de Mohamed al-Halbousi, sans annoncer de résultats. Le conflit entre les Hachd et le leader du Parti Al-Taqaddom a dominé la réunion, où al-Halbousi a proposé trois conditions « difficiles » pour résoudre la crise. Un membre de l’alliance Al-Azm a confirmé qu’il n’était pas possible de modifier le règlement intérieur du Conseil.

Depuis des mois, des forces sunnites concurrentes à al-Halbousi tentent de proposer des candidats en coordination avec les forces de l’Alliance de Coordination dans le but d’exclure Al-Taqaddom du poste qui, selon la tradition politique, revient aux partis sunnites. Pendant ce temps, le conflit sunnite-sunnite s’est intensifié en raison des alliances secondaires avec les forces chiites.

L’alliance chiite a tenu sa réunion à Bagdad mercredi, en présence de Mohamed al-Halbousi, président du Parti Al-Taqaddom, de Muthanna Al-Samarrai, leader de l’alliance Al-Azm, et de Salem Al-Essawi, l’un des candidats à la présidence du Parlement.

Le leader de l’alliance Al-Azm, le député Raad Al-Dahakli, a déclaré jeudi que les « portes sont closes » pour ceux qui souhaitent modifier le règlement intérieur du Conseil des députés concernant le dossier de la nomination d’un nouveau président, suite à la décision judiciaire ayant mis fin au mandat de Mohamed al-Halbousi.

Al-Dahakli a ajouté, dans une interview avec l’agence Shafaq News, que « les conditions politiques pressent actuellement pour convoquer une session électorale pour la présidence du Conseil des députés la semaine prochaine », expliquant que « les conditions et la pression politique actuelles, ainsi que la volonté réelle, permettront de trancher la question de l’élection du président du Parlement dans les plus brefs délais ».

Il a poursuivi : « Les portes sont fermées pour ceux qui souhaitent ouvrir le dossier du règlement intérieur et le modifier pour la réélection du président du Parlement », notant que « les candidats au poste de président du Parlement existent déjà et il n’est pas nécessaire de réévaluer les candidatures. Celui qui bénéficie de la confiance des membres du Conseil des députés sera le président ».

Après la réunion, des informations ont été divulguées concernant les conditions posées par al-Halbousi aux dirigeants chiites en échange de la résolution de la crise parlementaire. Iyad Al-Samawi, un écrivain proche de l’Alliance de Coordination, a révélé que le leader du Parti Al-Taqaddom avait proposé trois suggestions : la première consiste à ce que le camp sunnite opposant (composé des forces de la Souveraineté, du Hissam, et d’Al-Azm) propose trois candidats à la présidence du Parlement, parmi lesquels il choisirait un seul, avec en échange la cession du ministère du Commerce.

La deuxième suggestion, selon Al-Samawi, stipule que al-Halbousi propose trois noms à ses adversaires sunnites, qui choisiraient l’un d’eux pour la présidence du Parlement en échange de la cession du ministère du Commerce. La troisième proposition prévoit qu’un accord soit trouvé sur trois noms parmi les députés sunnites les plus âgés pour choisir l’un d’eux comme président.

Al-Samawi a observé que, bien que ces propositions semblent difficiles et contraires à la Constitution et à la décision de la Cour fédérale, certains leaders de l’Alliance de Coordination estiment qu’elles méritent d’être discutées.

L’Alliance de Coordination avait fixé le 20 juillet comme date limite pour résoudre le conflit sunnite concernant la nomination d’un nouveau président du Parlement irakien, en déclarant qu’après cette date, la décision serait laissée aux membres du Conseil des députés pour choisir la personne qu’ils jugent appropriée pour ce poste.

Des sources informées ont indiqué que la réunion de l’Alliance de Coordination avait été marquée par des divisions concernant la modification de l’article 12 du règlement intérieur par crainte de contrevenir à la décision de la Cour fédérale, ainsi que par l’approfondissement du conflit sunnite-sunnite. L’adoption de cet article permettrait de rouvrir les candidatures pour la présidence du Conseil des députés et de trancher sur le choix du président.

Al-Halbousi a participé à la réunion alors que le conflit entre lui et les Hachd était en pleine intensité, après que le président de l’organisme, Faleh Al-Fayyad, ait été accusé d’exploiter sa position dans les zones sunnites pour le projet de service des Hachd, discuté par le Parlement mercredi, ce qui va à l’encontre du principe d’indépendance des institutions militaires et sécuritaires stipulé par la Constitution.

Les Hachd ont répondu à al-Halbousi par un communiqué furieux, susceptible d’affecter les tentatives de ce dernier de gagner le soutien des parties chiites pour résoudre la crise de la présidence du Parlement.

Dans un communiqué de presse, les Hachd ont déclaré : « Nous rejetons ce qui a été dit par le président du Parlement destitué contre la loi sur le service et la retraite des combattants des Hachd, ainsi que les accusations et distorsions contre l’organisme et son président ».

L’organisme a confirmé qu’il « agissait conformément aux lois qui définissent les relations avec les parties politiques, partisanes et sociales, stipulant clairement sa séparation des cadres politiques, partisans et sociaux ». Ils ont ajouté : « Ceux qui enfreignent la Constitution et la loi et sont condamnés pour falsification ne sont pas qualifiés pour se présenter comme des conseillers ou des guides pour les autres ».

Le mouvement Ataa, dirigé par Al-Fayyad, a rapidement nié tout lien avec le « travail des Hachd » et a annoncé que le président de l’organisme s’était retiré de la direction du mouvement.

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