Moyen-Orient

Comment les manœuvres des Frères musulmans ont préparé l’effondrement de l’État yéménite dans le piège du chaos et de la division


L’écrivain et analyste politique Ali Hassan Al-Dhabibi a révélé des détails frappants sur le rôle joué par le Parti du Congrès yéménite pour la réforme (bras des Frères musulmans) dans le démantèlement des institutions de l’État yéménite, affirmant que le parti a utilisé la « carte de la séparation » comme un outil de chantage politique, ce qui a finalement conduit à l’effondrement du système constitutionnel et à l’entrée du pays dans un tunnel sombre.

Al-Dhabibi a expliqué, lors d’une déclaration rapportée par le site Al-Montassaf Net, qu’après la chute de Sanaa en 2015, le parti de réforme s’était empressé d’exécuter une « manœuvre dangereuse » consistant à envoyer ses députés à Aden pour former ce qu’on a appelé la « faction parlementaire sudiste ». La surprise réside dans le fait que ces députés brandissaient alors des slogans appelant à la « séparation », non par conviction, mais pour empêcher la tenue constitutionnelle du Parlement à Sanaa et le priver de la gestion des affaires du pays en pleine période de vide critique.

Al-Dhabibi a mis en lumière ce qu’il a qualifié de « contradiction flagrante et scandaleuse » dans le parcours des dirigeants des Frères musulmans, soulignant que les mêmes personnalités qui avaient mené le discours séparatiste et la rébellion contre la Constitution en 2015 sont revenues lors de la session de « Sayoun » en 2019 pour occuper des postes élevés et se revêtir du discours de défense de « l’unité yéménite », illustrant l’une des formes les plus marquantes d’opportunisme politique.

L’analyste politique a précisé que ces actions n’étaient pas un destin inévitable, mais des choix politiques erronés qui ont traité la souveraineté et la Constitution selon la logique de « rivalités et intérêts partisans ».

Il a indiqué que les députés du parti de réforme avaient lancé à l’époque une attaque virulente contre la présidence du Parlement lorsque celle-ci avait mis en garde contre le « jeu avec les affaires souveraines », révélant un mépris total de la stature des institutions de l’État.

Al-Dhabibi a conclu en affirmant que la menace actuelle pour la sécurité nationale et régionale du Yémen est le « résultat direct » de ces politiques des Frères musulmans, qui ont affaibli la confiance dans les institutions et attisé les conflits internes, appelant à un examen sérieux visant à redonner valeur à l’idée de l’État national, loin des manœuvres d’organisations qui placent l’intérêt du parti au-dessus de celui de la nation.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page