Calendrier pour la deuxième phase à Gaza à partir de la mi-janvier… deux mois pour le désarmement du Hamas
Des rapports israéliens indiquent qu’un calendrier a été élaboré concernant des mesures à Gaza précédant la visite de Donald Trump en Israël, en prélude à des élections anticipées.
Selon des fuites relayées par les médias israéliens, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président américain Donald Trump ont défini un calendrier pour des étapes à mettre en œuvre à Gaza avant la visite du président américain en mai prochain, en préparation d’élections anticipées en juin suivant.
D’après ces informations, Trump doit annoncer, le 15 janvier prochain, les détails de ses prochaines démarches dans le cadre du plan visant à mettre fin à la guerre à Gaza.
Conformément aux ententes, la reconstruction commencera dans la zone actuellement contrôlée par l’armée israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, parallèlement au processus de désarmement du Hamas, qui devrait durer deux mois.
Les étapes prévues incluent également la réouverture du passage frontalier de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte dans les deux sens.
Toutes ces mesures devraient précéder la visite de Trump en Israël en mai prochain, afin de recevoir le « Prix d’Israël pour la paix », en coïncidence avec les célébrations marquant la proclamation de l’État d’Israël.
Et tout cela interviendra avant les élections générales anticipées prévues en juin prochain, au lieu d’octobre 2026, date à laquelle s’achève le mandat de la Knesset.
La deuxième phase
Alors que Netanyahou souhaitait auparavant retarder le passage à la deuxième phase du plan de Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, la chaîne israélienne 12 a rapporté : « Le président américain Donald Trump et le Premier ministre Benyamin Netanyahou sont convenus, lors d’une réunion lundi, de passer à la deuxième phase de l’accord pour mettre fin à la guerre à Gaza. »
La chaîne a ajouté dans un rapport : « L’une des conséquences de cette décision est le début de la reconstruction à Rafah avant le désarmement du Hamas, ce qui devrait se produire dans les zones contrôlées par l’armée israélienne. »
Elle a poursuivi : « Les Américains, en particulier les conseillers de Trump, font pression sur Netanyahou pour ouvrir le passage de Rafah dans les deux sens. »
La chaîne a indiqué qu’« il n’existe aucun accord sur la durée du désarmement du Hamas, ni sur la manière de l’effectuer ».
Elle a noté que Netanyahou émet des signaux permettant à Trump d’afficher les progrès nécessaires à Gaza.
La chaîne a cité un responsable israélien déclarant : « À ce stade, alors que rien n’est clair à Gaza — ni la force internationale, ni l’identité d’un éventuel gouvernement technocratique — aucune des deux parties n’a intérêt à mettre en lumière les divergences. »
Élections anticipées
La chaîne israélienne a cependant établi un lien entre ces signaux échangés par Netanyahou et Trump et une visite annoncée de Trump, affirmant qu’elle encouragerait Netanyahou à avancer les élections.
Elle a déclaré : « Le calendrier de l’invitation du président Trump à venir en mai prochain pour recevoir le Prix d’Israël pour la paix n’est pas le fruit du hasard. Netanyahou a déjà décidé, selon les évaluations, d’avancer les élections d’octobre à juin 2026. »
Elle a ajouté : « L’arrivée de Trump en Israël en mai constituera un élément central de la campagne électorale de Netanyahou. »
Le cas Ran Gvili
Un responsable israélien a révélé à la chaîne qu’« il est apparu clairement, lors de la rencontre entre Netanyahou et Trump, que le président américain n’était pas disposé à accepter la condition stipulant que le passage à la deuxième phase ne se ferait qu’après la restitution du corps de l’otage israélien Ran Gvili ».
Le responsable a déclaré que « le président Trump ne trompe pas la famille Gvili. Il leur a dit qu’il leur rendrait Ran. Mais il n’a pas dit exactement ce qu’ils espéraient entendre. Contrairement à l’ancien président, celui-ci ne promet pas ce qu’il ne peut tenir », en allusion implicite à Joe Biden.
Dans ce contexte, un responsable israélien a expliqué : « Il existe, pour l’instant, des ententes discrètes entre Netanyahou et Trump, incluant des avancées dans les zones nettoyées par l’armée israélienne — à l’intérieur de la ligne jaune dans la bande de Gaza — où la reconstruction commencera selon un modèle américain, notamment dans le secteur connu de Rafah. »
Le désarmement du Hamas
Contrairement à la chaîne 12 qui a affirmé qu’il n’existe pas de plafond temporel pour le désarmement du Hamas, le journal Israël Hayom estime que « la période accordée par Israël et les États-Unis au Hamas pour se désarmer est de deux mois ».
Le journal a précisé que « c’est ce qui a été convenu lors d’une réunion entre Netanyahou et Trump à Mar-a-Lago, en Floride ».
Il a ajouté : « Il a également été décidé que des équipes conjointes établissent des critères clairs et convenus définissant ce qui constitue réellement un démantèlement du Hamas », tout en notant : « Israël craint que le mouvement ne conserve l’essentiel de ses armes et de ses capacités. »
Le journal a toutefois écrit : « Les deux pays ont convenu qu’une telle situation serait inacceptable. Ils ont également acté que le désarmement du Hamas et de Gaza inclut la destruction des tunnels. Si le Hamas ne se désarme pas, comme prévu, la responsabilité reviendra à Israël et à son armée. »
De son côté, la chaîne israélienne 13 a indiqué que « Netanyahou a présenté à Trump un chiffre frappant : il resterait 60 000 Kalachnikovs aux mains du Hamas à Gaza, et il lui a dit : Tant qu’elles ne sont pas récupérées, nous ne passerons pas à la deuxième phase. »
