Avant le sommet arabe… L’Arabie saoudite accueille la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes
Les ministres arabes des affaires étrangères ont tenu une série de réunions des comités ministériels chargés de suivre un certain nombre de questions importantes avant le lancement de la réunion ministérielle préparatoire qui établit l’ordre du jour et les projets de résolution qui seront présentés au trente-deuxième Sommet arabe à Djeddah (Arabie saoudite).
Série de réunions
Cette série de réunions a commencé avec la réunion ministérielle de l’Organe de suivi de la mise en œuvre des décisions et engagements du Sommet arabe en Algérie : la troïka de la présidence du Sommet arabe Algérie (présidence en exercice du Sommet arabe), l’Arabie saoudite (à venir), la Tunisie (ex-Président) et la troïka du Conseil ministériel de la Ligue des États arabes au niveau ministériel Égypte (Président en exercice), Libye (ex-Président) et Maroc (prochain Président), ainsi que le Secrétaire général de la Ligue des États arabes.
Cet organe a examiné un rapport établi à l’issue d’une réunion de hauts responsables sur le suivi de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du récent Sommet arabe d’Alger et sur l’engagement des États à les mettre en œuvre. Il a également convoqué une réunion du Comité ministériel arabe chargé de suivre l’évolution de la crise avec l’Iran, présidé par l’Arabie saoudite et composée de représentants des Émirats arabes unis, du Bahreïn et de l’Égypte, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue des États arabes.
La troisième réunion est celle du Comité ministériel arabe à composition non limitée pour l’appui à la Palestine, composé de l’Algérie, du Président et du Membre de la Ligue arabe, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, de la Jordanie, du Liban, du Maroc, de la Mauritanie, du Qatar et de la Palestine, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue des États arabes.
La dernière réunion est celle du Comité ministériel chargé d’examiner la proposition du Président algérien Abdelmadjid Tebboune sur la modernisation et le développement de la Ligue des États arabes, composé de l’Algérie, de ses Présidents, de l’Arabie saoudite, du Qatar, de la Libye, de l’Égypte et du Royaume du Maroc, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue arabe. Le Comité examine un certain nombre de propositions présentées par le Président du Sommet arabe, Abdelmadjid Tebboune, à sa trente et unième session, sur les moyens de développer et de moderniser la Ligue des États arabes afin de s’adapter aux changements sur la scène internationale.
Un sommet très important
Le Dr Hamid Faris, spécialiste des affaires arabes et internationales, déclare que le Sommet arabe de Djeddah est d’une importance cruciale, car il est à la croisée des chemins pour l’établissement de relations arabes équilibrées sur les plans international et régional, d’autant plus que l’Arabie saoudite a bien organisé le sommet, surtout en ce qui concerne le cours des relations arabes et régionales, précisément à la suite de la reprise des relations avec l’Iran.
Ce sommet a lieu à des moments précis et décisifs de l’existence du territoire arabe et dans le cadre de nouveaux projets de coopération régionale, et l’Arabie saoudite est déterminée à assurer le succès du Sommet arabe, qui sera intitulé « Retour de la Syrie à la Ligue arabe », après avoir invité le Président syrien Bachar el-Assad à y assister. Le sommet arabe qui se tiendra après-demain sera considéré comme un sommet de restauration, de formulation et de formulation de politiques arabes internationales et régionales, et de discussion de dossiers ouverts, dont le dossier libyen et le dossier soudanais, qui sera au premier plan des dossiers.
Le Royaume d’Arabie saoudite s’efforce d’assurer le succès du Sommet de Djeddah, qu’il considère comme une occasion opportune de ramener la Syrie à la Ligue des États arabes, dans le cadre d’accords régionaux qui viennent d’être mis en place et qui prévoient une réforme avec l’Iran, prélude à la résolution de l’épineuse question du Yémen.
Importance particulière
Ahmed El-Sayed, chercheur au Centre égyptien de réflexion et d’études stratégiques, a déclaré que le prochain sommet arabe était particulièrement important, car il coïncide avec une période de changements importants dans la région, a commencé à résoudre les problèmes de la Syrie et a refait le chemin de la Ligue arabe. Le Sommet devrait accorder la plus haute importance à la recherche d’une solution aux crises économiques qui touchent de nombreux États de la région, tout en s’efforçant de trouver une solution pacifique à la crise soudanaise, qui évite au Soudan le fléau de la guerre et ses conséquences désastreuses pour la région, en soulignant l’importance et la gravité de la question palestinienne et des critiques formulées récemment par Israël à l’égard des politiques de colonisation, et en soulignant l’importance d’une action arabe commune pour faire face aux problèmes de sécurité et à la lutte contre le terrorisme dans la région.
En ce qui concerne les signes de retour de la Syrie à la Ligue arabe et de sa participation à ce sommet pour la première fois depuis 2011, il a souligné que certains États arabes, en particulier les Émirats arabes unis, étaient censés faire de la publicité pour des projets économiques et d’investissement en Syrie. La reconnaissance arabe de la Syrie inciterait les États et les organisations internationales à commencer à reconnaître le régime syrien et à s’y atteler.