Après la fin du cessez-le-feu, les affrontements reprennent dans la capitale soudanaise suite au redéploiement des forces
Les habitants de la capitale du Soudan, Khartoum, ont déclaré n’avoir pas entendu le bruit des tirs d’artillerie depuis hier matin, samedi à 6 heures, date de l’entrée en vigueur de l’armistice de 24 heures, jusqu’à dimanche matin. Ils ont confirmé que les trois villes de Khartoum avaient connu une instabilité sans précédent, mais que, dès la fin de l’armistice, de violents affrontements avaient repris.
Selon l’agence d’information Reuters, des affrontements et des tirs d’artillerie auraient eu lieu dans certaines parties de la capitale soudanaise, dimanche matin, peu après l’expiration d’un cessez-le-feu de 24 heures, ce qui a entraîné un bref calme dans les huit semaines de combats entre factions militaires rivales.
Selon des témoins, les combats ont repris peu après la fin du cessez-le-feu de six heures au nord d’Omdurman, l’une des trois villes voisines, aux côtés de Khartoum et de Bahri, qui forment la capitale autour de la rive du Nil.
Des habitants ont déclaré que des tirs d’artillerie avaient été effectués dans la région du Nil oriental, dans la banlieue est de la capitale, tandis que des explosions et des affrontements auraient eu lieu à Khartoum.
Le 15 avril, la guerre entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide a éclaté, en raison de tensions liées à un plan de transition vers un régime civil, reconnu par la communauté internationale.
Trêve réussie
Selon Global Eco, le journal britannique, nombre des trêves annoncées par les deux parties depuis le début de la guerre, mi-avril, n’ont pas tenu, entraînant rapidement des violations et des récriminations de part et d’autre. La médiation américaine a demandé à l’Arabie saoudite de geler les négociations accueillies à Djeddah, d’autant plus que les deux parties ne se sont pas conformées à l’accord et à la déclaration de principes humanitaires.
Muhammad Abdul Baqi, journaliste soudanais basé à Médine, a déclaré: « Jusqu’à présent, les choses se sont déroulées sans heurts, nous n’avons pas entendu les coups de feu depuis le début de la trêve, et il y a un état de calme total ».
Des témoins oculaires ont confirmé et confirmé que, malgré les mouvements limités des forces militaires de combat, l’armistice était toujours en place et qu’il existait un mouvement relatif sur certains marchés et dans certaines grandes rues. Ils n’ont entendu des coups de feu sporadiques qu’avant l’entrée en vigueur de l’armistice.
Dans ce contexte, les témoins oculaires ont déclaré avoir assisté à des mouvements et à un repositionnement de la force d’appui rapide à plusieurs endroits de Khartoum, ainsi qu’au retrait de certaines de ces forces hors de l’État de Khartoum, et des activistes ont visionné sur les réseaux sociaux des colonnes de voitures civiles qu’ils exploitent. Des éléments de la force d’appui rapide, dans la région de Jabra al-Shaikh dans l’État du Kordofan, ont indiqué qu’ils se rendaient à l’ouest du pays.