Moyen-Orient

Appel urgent… Les détenus dans les prisons des Frères musulmans à Taëz meurent de faim


Le directeur du centre de détention principal de la province de Taëz, placée sous le contrôle du parti Al-Islah (la branche politique des Frères musulmans au Yémen), a lancé un appel urgent aux autorités officielles pour sauver les détenus de la famine.

Des militants ont relayé sur les réseaux sociaux les messages d’appel à l’aide du commandant Issam Al-Kamel, adressés au Conseil présidentiel, au procureur général, au gouvernement, au ministre de l’Intérieur, au procureur général de Taëz, ainsi qu’aux autorités locales. Dans ces messages, il demande le déblocage immédiat du budget du centre pour subvenir aux besoins alimentaires et en eau des détenus, selon le site “Al-Muntasaf Net”.

D’après ces appels, le budget de l’établissement pénitentiaire de Taëz (prison centrale) n’a pas été versé depuis trois mois, rendant impossible l’approvisionnement en nourriture et en eau pour les détenus, surtout dans un contexte économique extrêmement difficile marqué par la dépréciation de la monnaie et une flambée inattendue des prix alimentaires et des biens de consommation.

Dans ce contexte, des militants ont dénoncé l’ampleur des ressources financières collectées chaque jour à travers des impôts, des taxes et des prélèvements illégaux par ceux qui dirigent les zones libérées de Taëz, soulignant que ces fonds sont détournés. Ils ont appelé à consacrer les revenus d’une seule journée par mois pour fournir nourriture et eau aux prisonniers.

Les zones libérées de la province de Taëz vivent une situation catastrophique en matière de droits de l’homme, notamment à cause des prisons secrètes gérées par les membres du parti Al-Islah, bras armé des Frères musulmans au Yémen. Les autorités compétentes restent inactives face aux violations commises dans ces prisons contre des innocents arrêtés sans preuves ni décisions judiciaires.

Selon plusieurs sources de défense des droits humains à Taëz, de nombreuses prisons administrées par Al-Islah échappent à toute législation, supervision judiciaire ou gouvernementale. Les militants des droits humains n’osent même pas évoquer leur existence, de peur des représailles brutales d’un parti qui gouverne ses membres par la manipulation religieuse.

Les mêmes sources indiquent que chaque responsable d’Al-Islah à Taëz possède sa propre prison, qu’il soit chef de bataillon dans une brigade militaire ou dirigeant d’une institution sécuritaire. Leur nombre est si élevé qu’aucune statistique précise n’est disponible.

Elles révèlent également que les éléments et les dirigeants d’Al-Islah infligent toutes sortes de sévices aux habitants pacifiques de Taëz, tout comme le font les milices terroristes houthies dans les zones qu’elles contrôlent.

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