Appel de Helmy Al-Gazar… entre le désespoir des Frères musulmans et la profondeur de la division au sein du groupe
L’expert en mouvements politiques islamiques, Amr Abdel Moneim, a commenté l’appel des Frères musulmans à la réconciliation en déclarant : « Helmy Al-Gazar manœuvre en jouant la carte des prisonniers et tente de se trouver un rôle, répétant ce qu’il a dit ces derniers temps, que l’organisation cherche à se réconcilier et à faire marche arrière. »
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Abdel Moneim estime qu’« Al-Gazar représente la branche douce au sein des Frères musulmans, et parfois cette branche peut être plus féroce que la branche dure de l’organisation, mais ce qu’il propose n’a aucune valeur. »
Il a souligné que les Frères musulmans ne sont qu’une organisation terroriste, non reconnue comme un acteur politique fiable avec lequel on peut négocier. Il a ajouté que l’État égyptien en est pleinement conscient, comme en témoigne son exclusion des dialogues nationaux auxquels participent toutes les autres forces politiques du pays.
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Abdel Moneim a également souligné que « l’organisation n’a pas le droit de demander le pardon ou la réconciliation, car elle a eu recours à la violence, ce qui est confirmé par des affaires judiciaires, des procès et les aveux des accusés », ajoutant que « l’organisation n’est ni le tuteur ni le porte-parole de ces prisonniers condamnés. »
De son côté, le journaliste et membre du Parlement, Mostafa Bakri, a déclaré que « l’initiative lancée par Helmy Al-Gazar, vice-guide suprême des Frères musulmans à Londres, et présentée publiquement par Majed Abdullah, un cadre de l’organisation, demandant aux autorités égyptiennes de gracier les membres condamnés en échange de leur retrait de la vie politique, a suscité de vives controverses et des divisions parmi les membres du groupe. »
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Dans une publication sur le site (X), il a ajouté : « Le lancement de cette initiative prouve que le groupe est arrivé à une phase de désespoir, marquant la fin de son projet visant à reprendre le pouvoir, la perte de son soutien populaire, et sa reconnaissance que leur révolution contre le régime égyptien a échoué, les rendant presque totalement discrédités auprès du public. »
Il a poursuivi : « Cet appel intervient dans un contexte d’aggravation des conflits entre leurs factions à l’étranger, notamment entre les fronts de Londres et de Turquie, et reflète leur constat de l’échec du projet de l’islam politique dans la région, après les expériences de gouvernance en Égypte, en Tunisie, en Libye, au Maroc et au Soudan. »
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Bakri a également affirmé qu’« il existe des pressions exercées par les prisonniers condamnés pour accepter toute solution menant à leur amnistie. Il semble que cette initiative accentuera les divisions au sein du groupe, ce qui compliquera encore plus la situation. À l’inverse, cela représente une nouvelle victoire pour l’État égyptien, ses institutions, ses dirigeants et ses principes nationaux. »