Moyen-Orient

Al-Awlaki prend la tête d’Al-Qaïda au Yémen après la mort de Khalid Batarfi

Al-Awlaki, de nationalité yéménite, est recherché par Washington qui offre six millions de dollars pour toute information le concernant


Le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) a confirmé dimanche la mort de son chef Khalid Batarfi sans donner de raisons, selon un communiqué du centre « SITE » qui surveille les médias jihadistes, tandis que l’organisation subit de lourdes pertes et voit sa capacité à mener des attaques affaiblie en raison de plusieurs facteurs, notamment la capacité du Conseil de transition du Sud au Yémen à réduire son influence.

Le centre a noté que le responsable légal de l’organisation, Ibrahim Al-Qousi, a confirmé dans un enregistrement diffusé dimanche la mort de Batarfi, chef de l’organisation depuis février 2020, annonçant que « Saad bin Atef al-Awlaki est le nouveau chef de l’organisation dans la péninsule arabique », classé comme terroriste par les États-Unis.

Batarfi, un Saoudien né à Riyad dans les années 40, a pris la tête de l’organisation en février 2020 après la mort de son chef Qassem al-Rimi dans une attaque de drone américain, ce dernier ayant été tué par un drone américain au Yémen en juin 2015. Avant de prendre la direction de l’organisation, Batarfi était juge religieux et porte-parole du groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Les États-Unis l’ont classé « terroriste mondial » en 2018 et offrent une récompense de cinq millions de dollars pour toute information le concernant.

Quant à son successeur, Al-Awlaki, il est également connu sous le nom de Saad Mohammed Atef, membre du Conseil de Choura de l’organisation et figurant sur la liste du « Programme de récompenses pour la justice » américain. Les États-Unis affirment qu’Al-Awlaki « a publiquement appelé à des attaques contre les États-Unis et leurs alliés ».

La présence d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, fondée en 2009, a augmenté avec d’autres groupes extrémistes pendant le chaos provoqué par la guerre entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis.

Cependant, les frappes menées par la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, en particulier entre mars 2015 et avril 2022, ainsi que par les États-Unis, ont affaibli l’organisation et d’autres groupes qui ont exploité le chaos dans la région.

Les États-Unis considèrent Al-Qaïda dans la péninsule arabique, basée au Yémen, comme la branche la plus dangereuse d’Al-Qaïda.

L’organisation a revendiqué plusieurs attaques, notamment l’attaque contre le journal satirique « Charlie Hebdo » à Paris en 2015, qui a fait 12 morts.

Elle mène également régulièrement des attaques contre les soldats yéménites, notamment en septembre dernier, lorsqu’elle a tué quatre soldats dans une attaque dans la province de Shabwah, dans le sud-est du Yémen, ainsi que quatre membres des forces de « la ceinture de sécurité » affiliées au Conseil de transition du Sud, dans une explosion de bombe placée par Al-Qaïda en août. Le Conseil de transition du Sud au Yémen a réussi à affaiblir l’organisation et à reprendre de nombreuses zones qui étaient sous son contrôle dans des provinces comme Shabwah, Abyan et d’autres.

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