« Agence France-Presse » : Les Forces de soutien rapide soudanaises et leurs alliés signent un pacte pour former un gouvernement rival

L’égalité citoyenne est le fondement des droits et devoirs constitutionnels, sans aucune discrimination basée sur l’origine ethnique, religieuse, culturelle, linguistique ou régionale.
Les Forces de soutien rapide (FSR) et des forces politiques soudanaises ont signé la charte fondatrice pour la création d’un “Gouvernement de paix et d’unité” dans les territoires sous leur contrôle. Parmi ses principales dispositions figurent l’établissement et la construction d’un État laïc, démocratique, fondé sur la liberté, l’égalité et la justice, dans le but de répondre aux aspirations de la population soudanaise.
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Un rapport publié par l’Agence France-Presse (AFP) intitulé « Les Forces de soutien rapide soudanaises et leurs alliés signent un pacte pour former un gouvernement rival », a suscité un large intérêt en raison de la crédibilité et du statut de l’agence dans le paysage médiatique. De nombreux médias ont repris et relayé ce rapport dans leurs couvertures.
Contenu du rapport
Les Forces de soutien rapide, une milice paramilitaire soudanaise, et leurs alliés ont convenu de former un gouvernement parallèle, selon des sources qui l’ont annoncé dimanche.
Un proche des organisateurs de la cérémonie de signature à Nairobi a déclaré à l’AFP : “C’est fait”.
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Les signataires ont affirmé que cette charte ouvre la voie à un “Gouvernement de paix et d’unité” dans les zones sous contrôle des FSR au Soudan, pays situé en Afrique du Nord-Est.
Cette initiative survient après près de deux ans de guerre dévastatrice contre l’armée, qui a provoqué le déplacement de plus de 12 millions de personnes et engendré ce que l’ONU décrit comme la pire crise de famine et de déplacement au monde.
La cérémonie de signature, reportée à plusieurs reprises, s’est tenue à huis clos dans la capitale kényane.
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Parmi les signataires figurait une faction du Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord, dirigée par Abdelaziz al-Hilu, qui contrôle certaines parties des États du Kordofan du Sud et du Nil Bleu.
Abdel-Rahim Dogolo, commandant adjoint des FSR et frère du chef des forces Mohamed Hamdan Dogolo, a également signé le pacte, bien que ce dernier ait été remarquablement absent.
La charte, consultée par l’AFP, appelle à “un État laïc, démocratique et décentralisé, fondé sur la liberté, l’égalité et la justice, sans aucune discrimination basée sur l’identité culturelle, ethnique, religieuse ou régionale”.
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Elle prévoit également la création d’“une nouvelle armée nationale unifiée et professionnelle”, dont la doctrine militaire refléterait “la diversité et le pluralisme caractéristiques du Soudan”.
Le gouvernement proposé vise à mettre fin à la guerre, à garantir l’accès humanitaire sans entrave et à intégrer les groupes armés au sein d’une force nationale unifiée.
Divisions internes
Cette signature intervient dans un contexte de divisions au sein de la plus grande coalition civile du Soudan, “Tagaddum”, concernant la formation du nouveau gouvernement.
La coalition, qui regroupe des partis politiques et des syndicats professionnels, s’est scindée en deux factions :
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- La coalition « Tasis » (Fondation du Soudan), alliée aux FSR et promotrice du nouveau gouvernement.
- La coalition « Samoud » (Résistance), dirigée par l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok.
Alaa Eldin Naqd, ancien porte-parole de Tagaddum et signataire de la charte au nom des syndicats professionnels, a déclaré que le gouvernement proposé vise à combler les lacunes en matière de services dans les zones sous contrôle des FSR.
Il a expliqué à l’AFP : “Les citoyens de ces régions sont privés de services essentiels, tels que la distribution des nouvelles coupures de monnaie émises par l’armée, le traitement des passeports et le renouvellement des documents administratifs”.
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Naqd a souligné que la charte représente “une étape vers la protection de la dignité” des civils affectés par le conflit.
La « Coalition des Forces civiles unifiées », qui regroupe des partis politiques et des groupes armés ayant précédemment signé des accords de paix avec Khartoum, a également ratifié la charte.
Son porte-parole, Najm Al-Din Drissa, a indiqué que la nouvelle administration pourrait être “mise en place d’ici un mois”.
Des sources ont rapporté que le gouvernement d’Al-Burhan à Port-Soudan a instauré des discriminations en matière de délivrance et de renouvellement des passeports ainsi que de conversion de la monnaie. Il aurait également empêché la tenue des examens du certificat secondaire dans les zones sous contrôle des FSR.
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Les hommes politiques soudanais Al-Hadi Idriss et Ibrahim Al-Mirghani ont confirmé que les FSR avaient signé cette charte avec des forces politiques et armées opposées au régime militaire d’Al-Burhan, dans la soirée de samedi.
L’ancien responsable et chef de groupe armé Al-Hadi Idriss a précisé que la formation du gouvernement sera annoncée à l’intérieur du pays dans les prochains jours.
L’accord a été signé par le Parti Oumma, le Parti Unioniste Démocratique, ainsi que par d’autres forces politiques et civiles. Il comprend également le Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord, dirigé par Abdelaziz al-Hilu, qui contrôle de vastes territoires et forces armées dans l’État du Kordofan du Sud. Ce dernier milite depuis longtemps pour l’adoption d’un État laïc au Soudan.
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