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Affrontements Violents Entre les Principales Factions Menacent la Stabilité dans la Capitale Libyenne


Des affrontements intenses ont éclaté dans la capitale libyenne, Tripoli, entre la Force de Dissuasion affiliée au Gouvernement d’Unité Nationale et la 444e Brigade sous le Conseil Présidentiel. Cela souligne que les milices, les groupes armés et les mercenaires demeurent le plus grand défi pour les efforts de paix.

Des affrontements violents ont éclaté à Tripoli lundi soir et ont continué jusqu’à mardi, entraînant la suspension des vols vers l’aéroport principal de la ville et la suspension des cours à l’Université de Tripoli. Des rapports indiquaient qu’un commandant supérieur d’une faction armée a été appréhendé par une faction rivale, suggérant que les milices, les groupes armés et les mercenaires restent un obstacle majeur aux efforts des Nations Unies et régionaux visant à établir la paix, unifier les institutions de l’État libyen et organiser des élections.

Les milices incontrôlées sont devenues un dilemme majeur pour les habitants de la capitale et de l’ouest de la Libye. Limiter leur influence reste un défi considérable pour le pays. Les groupes armés incontrôlés et les affrontements entre factions armées ont conduit à des manifestations dans la ville de Zouara, à l’ouest de la Libye, il y a quelques mois.

Un résident du quartier Farnaj a déclaré : « Nous avons entendu des coups de feu pendant environ deux heures, et nous ne savons pas ce qui va se passer. Nous craignons pour notre sécurité. » Pendant ce temps, les médias locaux et une source au sein de la 444e Brigade ont rapporté que la Force de Dissuasion de Lutte contre le Crime Organisé et le Terrorisme avait détenu Mahmoud Hamza, le commandant de la 444e Brigade, qui contrôle une partie importante de Tripoli autour de l’aéroport de Mitiga. Cet incident reflète la lutte de pouvoir en cours et le règlement de comptes.

Osama Ali, porte-parole de l’Autorité des Urgences et des Ambulances, a déclaré mardi que les affrontements armés entre les deux forces de sécurité à Tripoli qui ont éclaté lundi se poursuivent. Il a appelé à un cessez-le-feu pour évacuer les familles.

Il a ajouté que l’Autorité des Urgences et des Ambulances « a reçu plusieurs appels aujourd’hui de la part de familles piégées dans des zones de conflit, mais il est toujours difficile de les atteindre. » Il a également mentionné que « 26 familles ont été évacuées des zones de conflit lundi. » Il a appelé à « faire appel à la raison. »

Il a indiqué que « jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réponse de la part des groupes armés en guerre », notant qu’un des véhicules d’ambulance « a été touché par un tir sans que le conducteur ou l’équipage qui l’accompagnait ne soient blessés. »

La Force de Dissuasion relève du Gouvernement d’Unité Nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, tandis que la 444e Brigade relève du Conseil Présidentiel dirigé par Mohammed el-Menfi. Ce dernier affrontement intervient quelques mois après des affrontements entre la Force de Dissuasion dirigée par Abdulraouf Kara et la 111e Brigade dirigée par Abdel Salam Al-Zoubi, suite à un différend lié à un contrat de maintenance pour l’Aéroport International de Tripoli.

Des sources à l’aéroport ont indiqué que tous les vols à destination et en provenance de l’aéroport ont été déroutés vers Misrata, située à 180 kilomètres à l’est.

Parallèlement, l’Université de Tripoli a annoncé la suspension des cours, des examens et du travail administratif lundi jusqu’à ce que la situation se stabilise dans la capitale.

L’université a publié une brève déclaration sur sa page Facebook : « La Présidence de l’Université de Tripoli vous informe de la suspension des cours, des examens et du travail administratif pour demain, mardi. »

Si les affrontements persistent entre ces deux factions, qui sont les plus grandes forces armées de la capitale, cela présente des risques importants et menace de replonger toute la région occidentale de la Libye dans la violence.

Les affrontements de lundi sont déjà les pires qu’ait connus la capitale depuis des mois, malgré la violence sporadique entre factions armées dans d’autres parties du nord-ouest de la Libye au cours des dernières semaines.

De telles évolutions soulignent l’importance des appels lancés par l’envoyé de l’ONU, Abdullah Belheeg, et les puissances régionales et internationales pour régler la question des milices, des groupes armés incontrôlés et des forces étrangères afin de mettre fin à la division en Libye.

Depuis l’insurrection de 2011 soutenue par l’OTAN, la Libye n’a pas connu un niveau significatif de paix ou de sécurité. Le pays s’est divisé en 2014 entre des factions orientales et occidentales en guerre. Bien que les combats majeurs aient cessé depuis le cessez-le-feu de 2020, il n’y a pas de signe d’une résolution politique permanente.

Une vidéo mise en ligne montre ce qu’un témoin des affrontements a confirmé comme une scène authentique : un projectile passant devant un immeuble résidentiel au milieu des tirs.

Les journalistes et les témoins oculaires dans la banlieue d’Aïn Zara, près des affrontements, ont signalé que des individus armés ont fermé une route principale dans la région.

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