Le ministre des Finances du Qatar arrêté dans une enquête pour corruption
Le ministre des Finances du Qatar a été arrêté pour des allégations d’abus de pouvoir et de détournement de fonds publics dans l’État du Golfe, riche en gaz, selon les médias officiels.
Le procureur général a ordonné que Ali Shareef al-Emadi soit interrogé après avoir examiné les « crimes liés à la fonction publique », selon l’agence de presse Qatar News Agency.
- Emadi n’a pas encore fait de commentaire.
Il siège au conseil d’administration du fonds souverain du Qatar pour 300 milliards de dollars (216 milliards de livres sterling) et est président de la Qatar National Bank.
- Emadi était directeur général de la banque, qui est le plus grand prêteur du Moyen-Orient, avant de devenir ministre des Finances en 2013. Il a été nommé membre d’un nouveau cabinet lorsque l’émir actuel, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a pris le pouvoir.
L’année dernière, le magazine financier britannique The Banker a décerné à M. Emadi le prix du « Ministre des Finances de l’année » pour le Moyen-Orient. Elle a cité ses efforts dans la gestion des finances du Qatar lors de la pandémie de coronavirus, au cours de laquelle son économie a reculé de 3,7% dans un contexte de demande mondiale d’énergie plus faible.
Le rapport de l’Agence de presse du Qatar n’a fourni aucun autre détail sur les allégations contre M. Emadi.
Mais une source au fait de l’enquête a déclaré à l’agence de presse Reuters : « Les conclusions et l’enquête sont liées à son poste de ministre des Finances et non à ses fonctions de membre du conseil d’administration dans d’autres entités. »
The Financial Times a cité une personne informée des allégations comme disant qu’elles « concernaient des pots-de-vin et des commissions liées à des contrats gouvernementaux ».
Ces arrestations sont rares au Qatar, mais le minuscule émirat a cherché à réprimer la corruption alors qu’il se prépare à accueillir la Coupe du monde de la Fifa l’année prochaine. Il a dépensé des milliards de dollars en stades et autres infrastructures pour l’événement.
Le Qatar se classe 30ème sur 180 pays dans l’indice 2020 de »Transparency International » sur la perception de la corruption, ce qui en fait le deuxième meilleur pays arabe après les Emirats Arabes Unis.