Politique

Les Frères musulmans ont trahi l’armée égyptienne depuis la guerre de 1948… Un journaliste présente les preuves


Le journaliste Hossam El-Ghamry a accusé le groupe des Frères musulmans d’entretenir une longue histoire de trahison et d’hostilité envers l’institution militaire égyptienne, affirmant que le groupe avait constitué « un poignard dans le flanc de la nation » à chaque tournant décisif de l’histoire du pays.

Lors de son entretien sur la chaîne Al-Hayat, El-Ghamry a retracé une série d’événements historiques qu’il considère comme des preuves tangibles de la trahison du groupe. Parmi ces épisodes :

— La guerre de Palestine en 1948 : selon lui, le groupe a assassiné le Premier ministre et gouverneur militaire de l’époque dans le but de déstabiliser le front intérieur égyptien alors que l’armée combattait en Palestine.

— Les négociations sur l’évacuation britannique en 1954 : le groupe aurait diffusé de fausses informations, en coordination avec les autorités coloniales britanniques, afin de saper la position du gouvernement et de semer la méfiance envers l’armée.

— La crise de Suez en 1956 : El-Ghamry affirme que les Frères musulmans ont mis en place onze stations de radio clandestines destinées à ternir l’image de l’armée égyptienne et à répandre des rumeurs pour miner le moral du peuple.

— Après la défaite de 1967 : selon le journaliste, le groupe aurait financé et distribué des tracts de propagande de haute qualité à l’étranger pour inciter les Égyptiens expatriés contre leur pays, dans le but de fragiliser la stabilité interne, un comportement que le président Gamal Abdel Nasser avait dénoncé à l’époque.

El-Ghamry estime que l’hostilité des Frères musulmans envers l’État égyptien et son armée repose sur des motivations politiques profondes. Leur opposition à la victoire d’Octobre 1973, selon lui, s’explique par le fait que cette victoire a consolidé la légitimité de la Révolution de Juillet 1952, laquelle avait privé le groupe du « droit de gouverner » qu’elle revendiquait en se considérant comme l’héritière de la dynastie de Mohamed Ali. Le conflit entre l’État et le groupe, conclut-il, n’a donc jamais été un simple différend politique, mais un affrontement autour de la légitimité du pouvoir et de l’identité même de l’État égyptien.

Ces accusations s’inscrivent dans un contexte de vives tensions médiatiques entre le groupe et les autorités égyptiennes. La version officielle de l’État soutient que les objectifs des Frères musulmans ont toujours été incompatibles avec l’idée d’un État national moderne, et que leur quête de pouvoir les a poussés à conspirer contre les intérêts suprêmes du pays, notamment en période de guerre et de crise.

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