Des camps dans des bases militaires : les États-Unis accélèrent leur bataille des migrants

Les États-Unis mènent une véritable course contre la montre pour contenir la crise migratoire qui les submerge. Face à cette pression, Washington a décidé d’ériger des camps d’hébergement à l’intérieur de ses installations militaires.
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Selon le journal The Wall Street Journal, l’Agence américaine de l’immigration et des douanes (ICE) a reçu un financement supplémentaire de 45 milliards de dollars et s’emploie désormais à installer des camps de grande capacité dans tout le pays. L’objectif affiché est d’augmenter le nombre de places de rétention administrative, passant de 40 000 à 100 000 lits d’ici la fin de l’année.
D’après les documents consultés par le quotidien, l’agence privilégie l’implantation de camps de grande envergure dans les bases militaires et les centres de détention gérés par l’ICE, comme un site de 5 000 lits à Fort Bliss, au Texas, ainsi que d’autres installations prévues dans le Colorado, l’Indiana et le New Jersey.
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Un haut responsable de l’agence a confirmé à Reuters que toutes les options sont actuellement sur la table afin d’augmenter la capacité d’accueil, y compris l’hébergement dans des bases militaires.
Priorité aux États républicains
Le rapport précise que les responsables du ministère de la Sécurité intérieure, notamment la ministre Kristi Noem, préfèrent les centres de détention gérés par les États républicains et les autorités locales, plutôt que ceux administrés par des entreprises privées.
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La semaine dernière, Noem a déclaré qu’elle était en négociation avec cinq États républicains pour établir de nouveaux centres inspirés du modèle de la prison d’Alligator Alcatraz en Floride. Lors d’une conférence de presse en Floride, elle a souligné : « Plusieurs États utilisent déjà le modèle d’Alcatraz pour envisager des partenariats avec nous. »
Victoire judiciaire pour Trump
Dans une autre évolution majeure, la Cour suprême américaine a récemment donné raison à l’administration Trump dans une affaire judiciaire liée à la déportation de migrants vers des pays tiers, qui ne sont ni leur pays d’origine ni de transit.
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La Cour a levé les restrictions imposées par un tribunal inférieur concernant huit hommes que l’administration voulait expulser vers le Soudan du Sud. Un jugement antérieur avait exigé que ces individus soient informés de leurs droits et aient la possibilité de faire valoir qu’ils risquaient des actes de torture dans le pays tiers.
L’administration américaine défend sa politique de renvoi vers des « pays tiers sûrs » en arguant que de nombreux pays d’origine refusent de reprendre leurs ressortissants condamnés pour des crimes. En février dernier, le ministère de la Sécurité intérieure avait intensifié les expulsions vers ces pays, provoquant des recours collectifs de la part d’organisations de défense des droits des migrants.
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Vers des accords internationaux
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que Washington recherchait activement de nouveaux pays partenaires pour accueillir des migrants irréguliers. Il a cité le Salvador comme modèle potentiel, affirmant que cette démarche vise à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre la migration illégale.