Politique

Les pressions de Trump poussent l’Iran à accepter les exigences américaines sur le dossier nucléaire


Shamkhani affirme que son pays s’engage à ne jamais construire d’armes nucléaires, à se débarrasser de son stock d’uranium hautement enrichi et à autoriser les inspecteurs internationaux à superviser le processus d’enrichissement, en échange d’une levée immédiate de toutes les sanctions.

L’acceptation par l’Iran de se défaire de son stock d’uranium hautement enrichi et sa disposition à conclure un nouvel accord nucléaire avec les États-Unis, comme l’a déclaré mercredi Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, témoignent de l’efficacité de la politique de « pression maximale » adoptée par l’ancien président américain Donald Trump. Malgré sa position officielle intransigeante au cours des dernières années, Téhéran a montré une volonté claire de faire des concessions concrètes dès lors qu’elle a ressenti une intensification de son isolement régional et international, ainsi que l’efficacité des sanctions économiques imposées.

Cette stratégie, basée sur un resserrement des pressions économiques et diplomatiques, a poussé l’Iran vers des options qu’il n’aurait jamais envisagées dans d’autres circonstances. Cela renforce la conviction de certains milieux occidentaux selon laquelle une pression continue peut effectivement infléchir le comportement nucléaire de Téhéran.

Il est désormais évident que l’Iran, longtemps rigide sur son programme nucléaire, se retrouve en position défensive, contraint de céder aux demandes de la communauté internationale, notamment l’arrêt de l’enrichissement à des niveaux élevés. Ce changement reflète non seulement la volonté de réduire le poids des sanctions économiques, mais aussi une reconnaissance tacite de son isolement croissant et de la perte d’influence politique. L’Iran cherche ainsi une issue qui lui éviterait un effondrement interne et un isolement accru.

L’administration Trump a adopté une politique de « pressions maximales » envers l’Iran et imposé de nouvelles sanctions, tout en engageant en parallèle des négociations avec des responsables iraniens désireux de faire lever ces mesures étouffantes pour leur économie.

Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC News, Ali Shamkhani a déclaré que l’Iran s’engageait à ne jamais développer d’armes nucléaires, à éliminer son stock d’uranium hautement enrichi, à limiter l’enrichissement aux niveaux requis pour un usage civil, et à permettre une surveillance internationale du processus, le tout en échange d’une levée immédiate de toutes les sanctions économiques.

Interrogé sur la possibilité de signer un accord dès aujourd’hui si les demandes iraniennes étaient satisfaites, Shamkhani a répondu : « Oui. »

Il a ajouté, selon les propos rapportés par la chaîne, que « c’est encore possible. Si les Américains font ce qu’ils disent, nous pourrons assurément établir de meilleures relations », ce qui « améliorerait la situation dans un avenir proche. »

Le stock iranien d’uranium enrichi à 60 % – un niveau proche des 90 % nécessaires à la fabrication de bombes – reste une source majeure d’inquiétude pour les puissances occidentales, qui estiment qu’un tel enrichissement n’a aucune justification civile. Téhéran, pour sa part, affirme que son programme est uniquement destiné à des fins pacifiques.

Trump a appelé mercredi à l’application stricte des sanctions contre l’Iran, tout en exprimant son espoir de parvenir à un nouvel accord nucléaire.

Son administration a déjà mené quatre cycles de négociations avec Téhéran, dans le but de conclure un nouvel accord, tout en brandissant la menace de frappes en cas d’échec.

Ces dernières semaines, Washington a imposé des sanctions supplémentaires à l’encontre d’entités et de personnes liées à l’industrie pétrolière iranienne, ainsi qu’à ses programmes nucléaire et balistique.

En 2018, lors de son premier mandat, Trump avait retiré les États-Unis de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et rétabli des sanctions contre la République islamique, y compris des mesures secondaires visant les pays achetant du pétrole iranien.

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