Le Polisario laisse entendre son acceptation implicite de l’option d’autonomie sous souveraineté marocaine

Le Polisario semble avoir enfin compris, notamment après la menace de Washington de le classer comme organisation terroriste, que la meilleure option pour éviter l’isolement et épargner à l’Algérie toute pression américaine consiste à accepter l’initiative d’autonomie proposée par Rabat sous souveraineté marocaine, comme unique solution au conflit artificiel.
C’est ainsi que le soi-disant ministre de l’Intérieur de l’entité illégitime, Brahim Bachir Billa, a laissé entendre pour la première fois dans l’histoire du conflit créé par l’Algérie, que le front séparatiste pourrait accepter l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, sous souveraineté du Royaume. Ce revirement inattendu marque un changement profond dans la position traditionnellement hostile du Polisario à toute référence à cette solution, qui gagne chaque jour un soutien international croissant. Le front semble chercher à apaiser le mécontentement social croissant au sein des camps de Tindouf, où la majorité rejette la ligne séparatiste.
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Cette inflexion peut s’expliquer de plusieurs façons : soit le front a été convaincu, à la lumière des récents développements internationaux favorables au Maroc, qu’il n’a plus de marge de manœuvre, soit il tente de gagner du temps face à de sérieuses pressions, notamment une menace claire des États-Unis de le désigner comme organisation terroriste s’il refuse de s’engager sérieusement dans des négociations fondées sur l’initiative d’autonomie marocaine. Le Polisario ne dispose d’aucune autonomie de décision et exécute les directives algériennes.
Les récentes déclarations pourraient également résulter d’une manœuvre algérienne, motivée soit par une stratégie de diversion habituelle, soit par une réelle crainte des conséquences de la politique de confrontation persistante avec les États-Unis.
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Cette évolution montre également que le front séparatiste est en position défensive, face aux victoires diplomatiques du Maroc sur la question du Sahara, et à l’élargissement du cercle des pays soutenant l’option d’autonomie comme solution crédible et réaliste.
Dans une déclaration à un média algérien, Billa a affirmé que « l’autonomie n’est qu’une option parmi d’autres à considérer pour régler le conflit », indiquant la disposition du front à participer à des négociations onusiennes, à condition qu’elles soient « sérieuses et débouchent sur une solution fondée sur le principe d’autodétermination ».
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Des rapports internationaux et des experts s’accordent à dire que la solution marocaine constitue la voie la plus pragmatique, car elle est réalisable et garantit paix et stabilité durables, tout en respectant les aspirations démocratiques.
Ce revirement semble aussi illustrer la peur du Polisario d’un éventuel désengagement algérien, après que ce dernier a clairement reçu le message américain sur la nécessité de clore ce conflit fabriqué et de s’engager de bonne foi dans un processus de règlement politique basé sur l’autonomie.
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Taleb Bouya Abahazem, notable des tribus sahariennes, qui estime que « ce changement de position du Polisario n’est pas un choix, mais un impératif imposé par les nouvelles dynamiques internes et les pressions extérieures ».
Il considère que la déclaration du ministre de l’Intérieur du Polisario constitue une reconnaissance implicite que ce que le front appelle faussement « droit à l’autodétermination » ne signifie plus nécessairement séparation, et que l’autonomie sous souveraineté marocaine devient une formule discutable, même au sein des camps.
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Il souligne que « cet adoucissement du discours vise surtout à contenir les divisions internes et à éviter un isolement international accru », surtout alors que les appels à classer le Polisario comme menace pour la paix et la sécurité régionales se multiplient.
Le front fait face à une grave crise de légitimité, après l’abandon de plusieurs de ses alliés et les accusations croissantes d’avoir détourné l’aide humanitaire destinée aux habitants des camps, pour en faire bénéficier ses dirigeants et partisans, au détriment de la population rejetant l’idéologie séparatiste.
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Des ONG réclament également une enquête sur les violations commises par le Polisario, qui ont alimenté la colère dans les camps et poussé de nombreux jeunes à fuir et à rejoindre des groupes extrémistes comme l’État islamique (Daech).
Pour sa part, Saïd Bouchakouk, chercheur spécialisé en développement et territoires, estime que les propos récents du ministre du Polisario « reflètent le désarroi et les contradictions qui caractérisent le discours politique du front, surtout depuis que s’est imposée une conviction internationale de la nécessité d’un règlement politique réaliste et négocié du conflit ».
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Il souligne que le front séparatiste tente d’éviter une explosion sociale, face au fossé croissant entre la direction isolée et une population éclatée dans les camps, au moment où l’option séparatiste s’effrite et que le soutien international à l’initiative d’autonomie progresse, notamment en Europe, en Afrique et dans le Golfe.
Les développements récents montrent que le Maroc est plus proche que jamais d’un règlement définitif de la question du Sahara, avec le soutien ferme des États-Unis et de la France au Conseil de sécurité de l’ONU. Londres, qui revoit actuellement sa position sur ce dossier, pourrait bientôt rejoindre les pays influents en faveur de l’option d’autonomie.