Moyen-Orient

Les Yéménites accueillent le Ramadan avec résilience face aux « crises des Houthis »


Cette année, le Ramadan arrive comme un invité lourd à porter pour les Yéménites, alors que la douleur s’étend du sud, où les rues sont en proie aux flammes, jusqu’au nord, dominé par la mainmise des milices houthies.

Des crises économiques, des difficultés de subsistance et une situation sécuritaire instable, mais aucune d’entre elles n’a pu effacer les « signes d’espoir » annoncés par le Conseil présidentiel au peuple yéménite.

L’effondrement historique du rial yéménite dans les zones sous contrôle du gouvernement légitime a laissé « des cicatrices dans chaque foyer et auprès de chaque famille incapable d’acheter les nécessités du mois sacré ».

Au nord, la situation est encore plus dramatique : aucun salaire n’est versé, les services sont inexistants et les Houthis vont jusqu’à interdire des initiatives communautaires qui, chaque année, sauvaient des familles de la mort certaine.

Cette crise et les difficultés de vie n’ont pas échappé au Conseil présidentiel, qui a adressé plusieurs messages à l’occasion du Ramadan, reconnaissant l’ampleur des répercussions économiques et sociales, tout en envoyant un message de défi face aux milices et en annonçant une libération imminente.

L’aube se lèvera

Dans son discours pour le Ramadan, le président du Conseil de direction présidentielle, Rashad al-Alimi, a promis de « ne ménager aucun effort pour alléger les souffrances causées par les milices houthies, qui avaient parié sur la destruction des installations pétrolières et l’arrêt des exportations pour provoquer un effondrement total du pays en quelques jours ».

Il a salué « la force et la résilience du peuple yéménite face à ce complot terroriste, qui a échoué malgré la crise de financement qu’il a engendrée, privant l’État de plus de 60 % de ses ressources publiques et de sa principale source d’alimentation des réserves de devises étrangères ».

Il s’est également adressé aux citoyens vivant sous le contrôle des milices, soulignant que « le gouvernement a tout fait, consentant à toutes les concessions possibles, pour améliorer leur situation et rétablir le versement des salaires, mais ces milices ne veulent pour le peuple yéménite que la pauvreté, l’oppression et l’humiliation ».

Il a assuré son soutien aux citoyens vivant sous le joug des Houthis et à leur aspiration à briser ces chaînes, déclarant : « Nous croyons que, quelle que soit la longueur de la nuit, l’aube viendra, et que le Yémen se relèvera malgré toutes les épreuves ».

Al-Alimi a également appelé « le peuple yéménite et ses forces nationales à l’unité et à rejeter la division », ajoutant : « Aujourd’hui, après plus de deux ans et demi d’attaques houthis sur les ports pétroliers, nous sommes plus résilients que jamais et restons fidèles à notre engagement de transformer ces crises en opportunités de victoire décisive ».

Les prémices d’un soulagement

Malgré la crise humanitaire, le Conseil présidentiel continue de préparer la bataille de la libération et de l’éradication du projet houthi, annonçant aux Yéménites une victoire imminente, un message relayé par le vice-président Tariq Saleh depuis les lignes de front, à l’occasion du Ramadan.

Lors de sa visite au front d’Al-Barah, Saleh a affirmé que « la victoire dans la bataille nationale pour la restauration de l’État et de sa capitale historique, Sanaa, est plus proche que jamais ».

Il a déclaré que « les changements internationaux et locaux sont tous des indicateurs de victoire. Nous n’avons d’autre choix que de triompher ou de nous enterrer sur cette terre ».

Il a ajouté que « les Houthis ont été démasqués, tant au niveau national qu’auprès de la communauté internationale, qui les avait un temps soutenus et empêché la libération de Hodeïda à travers l’accord de Stockholm, un accord devenu aujourd’hui une malédiction dont le monde entier paie le prix ».

Messages aux fronts de combat

Saleh a adressé ses messages à tous les fronts : sur la côte ouest, à Taïz, Marib, Chabwa, Al-Jawf et aux frontières, affirmant que la victoire est inévitable et soulignant la faiblesse et la déliquescence des milices houthies.

Il a déclaré : « La Résistance nationale n’est pas un parti politique, ni une organisation idéologique. Quiconque porte les armes et lutte contre les Houthis est avec nous dans cette résistance », réaffirmant ainsi l’engagement de la Résistance nationale à renforcer l’unité du front national.

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