Le chaos sécuritaire revient dans les régions syriennes… Les éléments de Hayat Tahrir al-Cham en première ligne des accusés
Le « chaos sécuritaire » a refait surface dans certaines villes syriennes, où de nombreuses vidéos circulent, montrant des cas d’arrestations, d’enlèvements et même d’assassinats.
Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahman, a déclaré au site Al-Hurra que les Syriens vivent aujourd’hui dans des conditions similaires à celles des jours de Bachar al-Assad, où les crimes se répètent sous une autre forme, prétextant des « erreurs et actes individuels » selon les justifications de la nouvelle administration syrienne.
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Dans un communiqué relayé avant-hier par l’agence Monte Carlo, l’OSDH a indiqué que des hommes armés liés à la nouvelle administration en Syrie ont procédé à 35 exécutions sommaires au cours des dernières 72 heures, la plupart visant des membres du régime de l’ancien président Bachar al-Assad.
La province syrienne de Homs est témoin de violations des droits humains commises par des éléments jihadistes qui représentent désormais l’autorité gouvernante dans la région.
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L’enlèvement de l’académicienne et critique syrienne Rasha Nasser Al-Ali, professeure de littérature arabe à l’Université de Homs et membre de l’Union des écrivains arabes, survenu lundi dernier, a mis en lumière les violations subies par de nombreux citoyens dans les villes et campagnes de Homs. Ces exactions, perpétrées par des éléments extrémistes, incluent assassinats, tortures, détentions et actes de représailles à connotation sectaire, menaçant d’une guerre civile, selon des agences de presse locales.
L’affaire de l’enlèvement de la professeure Rasha Al-Ali a suscité une large attention dans les cercles culturels et littéraires, ainsi que sur les réseaux sociaux.
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Les informations relayées indiquent que Rasha Al-Ali a été enlevée par des éléments extrémistes alors qu’elle se rendait de son domicile à son lieu de travail, à l’Université de Homs.
De nombreux activistes ont pointé du doigt des éléments extrémistes affiliés à Hayat Tahrir al-Cham (HTS), citant son apparition quelques jours avant son enlèvement dans une vidéo sur les réseaux sociaux, où elle exprimait son opposition à toute coutume ou tradition que la nouvelle administration syrienne chercherait à lui imposer.
Le sort de Rasha Al-Ali demeure incertain, les rapports sur son éventuelle exécution et la découverte de son corps étant contradictoires.
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Rasha Al-Ali est membre du jury du Prix mondial Al-Tayyib Salih en 2014 et a également participé au jury du Festival de la poésie arabe au Caire en 2020.
Des activistes sur les réseaux sociaux rapportent que des citoyens des campagnes et villes de Homs subissent des arrestations, tortures et exécutions aux mains des éléments de HTS. Ils soulignent également que des raids quasi quotidiens visent les domiciles des citoyens, accompagnés d’incendies de lieux religieux.
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Dimanche dernier, le 26 janvier, la journaliste et militante des droits de l’homme syrienne Lama Abbas a déclaré qu’elle faisait l’objet de menaces de mort et de décapitation.
La journaliste a précisé que certains appellent ouvertement à son exécution, mobilisant des jeunes et des factions pour la capturer et la tuer à Idlib.