L’alerte ukrainienne « résonne » en Europe : Une collaboration pour construire une base industrielle de défense
La guerre en Ukraine a tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité de réévaluer l’approche actuelle de l’Europe en matière de sécurité collective, mettant en lumière les faiblesses de ses mécanismes de défense.
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Face aux tensions mondiales croissantes et aux demandes des États-Unis pour que leurs alliés européens assument davantage de responsabilités en matière de défense, une coopération entre l’Allemagne et l’Italie émerge pour établir une base industrielle de défense, selon le site National Interest.
Ce partenariat ne constitue pas seulement un effort industriel significatif, mais également une nécessité stratégique pour l’Union européenne. L’objectif est de renforcer les capacités militaires du bloc, d’affirmer sa crédibilité dans la relation transatlantique en évolution, et d’accroître l’efficacité globale de l’OTAN.
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Récemment, la création de « Leonardo Rheinmetall Military Vehicles », une coentreprise détenue à parts égales par les entreprises italienne Leonardo et allemande Rheinmetall, a marqué une étape importante dans ce sens.
Cette initiative souligne le besoin d’une coopération européenne plus étroite dans les politiques de fabrication et d’acquisition en matière de défense.
En combinant leurs expertises pour développer la prochaine génération de chars de combat – notamment la modernisation de 125 chars Ariete – et des véhicules de combat d’infanterie, l’Allemagne et l’Italie répondent aux besoins opérationnels révélés par la guerre en Ukraine et la fragmentation persistante des capacités de défense européennes.
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Le leadership allemand dans les exportations de véhicules blindés, associé à l’approche innovante de l’Italie, offre la possibilité de créer un système de défense européen unifié et robuste.
Cette collaboration devrait non seulement renforcer les capacités de défense italiennes, mais aussi permettre à l’entreprise allemande de sécuriser des contrats d’une valeur de 20 milliards d’euros d’ici 2027.
Une collaboration dans le domaine naval
Cette coopération germano-italienne s’étend également au domaine maritime. La société allemande ThyssenKrupp Marine Systems, leader dans le secteur des sous-marins conventionnels, et Fincantieri, spécialiste italien de la construction navale, travaillent ensemble pour renforcer les capacités européennes en matière de défense sous-marine.
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Cette initiative pourrait positionner l’Europe de manière stratégique sur un marché évalué à plus de 400 milliards d’euros, crucial pour la guerre moderne.
Ces développements interviennent alors que l’Union européenne se prépare à une éventuelle réélection de Donald Trump. Lors de son premier mandat, ses exigences pour un renforcement des dépenses de défense européennes avaient mis en lumière des divisions profondes au sein de l’Union.
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En réponse, les membres européens de l’OTAN ont augmenté leurs dépenses de défense de 19 % (soit 78 milliards de dollars supplémentaires). En 2023, l’Italie a dépensé près de 32 milliards de dollars, tandis que l’Allemagne a investi 68 milliards de dollars, représentant 27 % du budget de défense européen de l’OTAN, estimé à 375 milliards de dollars.
Les deux pays se sont engagés à augmenter leurs dépenses de défense pour atteindre l’objectif de 2 % du PIB fixé par l’OTAN – considéré comme un minimum plutôt qu’un plafond.
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Un objectif plus large
Les projets germano-italiens visent non seulement à renforcer leurs capacités de défense, mais aussi à contribuer à l’objectif plus large de l’Union européenne : réduire les divisions internes, accroître l’efficacité, et faciliter la coopération avec les alliés de l’OTAN, notamment en Europe de l’Est.
Ces efforts s’inscrivent dans un cadre stratégique plus vaste, appelant à davantage d’intégration financière, y compris l’utilisation d’obligations européennes pour financer des initiatives de défense commune.
À mesure que l’Europe progresse, il devient essentiel d’intégrer sa stratégie de défense dans la relation transatlantique, où l’Allemagne et l’Italie jouent un rôle clé dans le programme des avions de chasse F-35.
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Le récent abandon par la France de l’exigence « d’achats européens » pour le Fonds européen de défense constitue un tournant décisif, ouvrant la voie à une plus grande implication des entreprises américaines dans les projets de défense européens.
Renforcer une base industrielle de défense européenne, sous la direction de l’Italie et de l’Allemagne, réduira l’écart entre les capacités industrielles de défense européennes et américaines.
L’objectif ultime est d’investir de manière plus stratégique dans les nouvelles technologies, tout en évitant les redondances et en unifiant les systèmes d’armes interconnectés, pour une base industrielle européenne renforcée, tout en maintenant une collaboration vitale avec Washington.