Gaza et le Liban font face à la menace de la famine et de la mort… Avertissements des Nations Unies et crise humanitaire profonde
Le Comité de révision de la famine, un groupe d’experts soutenu par l’ONU, a émis vendredi un avertissement affirmant que les pires scénarios redoutés commencent à se réaliser dans certaines parties du nord de Gaza, signalant que la famine aurait déjà commencé ou serait imminente.
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Le comité a souligné l’urgence d’une intervention immédiate « dans les jours, et non les semaines », pour éviter une catastrophe humanitaire, comme le rapporte le journal américain The Washington Post.
Grave pénurie alimentaire
Selon les critères de l’ONU, la famine est déclarée lorsque 20 % des foyers souffrent d’une pénurie alimentaire extrême et sont confrontés à un risque de famine sévère, accompagné de taux élevés de malnutrition et de mortalité liés à la faim.
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Le comité a confirmé que les taux de malnutrition et de décès causés par des maladies liées à la malnutrition augmentent rapidement dans le nord de Gaza.
En réponse, Cogat, l’autorité militaire israélienne en charge de la coordination de l’aide à Gaza, a rejeté ces conclusions, affirmant que les informations étaient « inexactes et ne reflétaient pas la réalité », et rappelant que les résidents avaient été avertis de se déplacer vers le sud avant le début des opérations militaires intensives.
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Selon The Washington Post, l’organisation Oxfam a confirmé que la situation dans le sud « se détériore rapidement » et a qualifié le blocage de l’accès à la nourriture de « crime contre l’humanité », selon Sally Abi Khalil, directrice de l’organisation pour le Moyen-Orient. Abi Khalil a accusé Israël d’utiliser « la famine comme arme de guerre à Gaza », tout en critiquant la communauté internationale pour son inaction face à cette souffrance.
Simultanément, Philippa Greer, conseillère juridique de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a déclaré avoir vu des groupes de résidents se déplacer vers le sud pour échapper à la destruction.
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Blocages israéliens
Le journal américain a rapporté que malgré les efforts des Nations Unies et d’autres organisations humanitaires pour acheminer des vivres vers le nord de Gaza, ces tentatives sont confrontées à de nombreux obstacles, une caravane de dix camions transportant de la nourriture et de l’eau ayant été interceptée par les autorités israéliennes à Beit Hanoun, certains produits ayant même été pillés.
Escalade militaire
D’autre part, l’escalade militaire se poursuit au Liban, où le ministère libanais de la Santé a signalé la mort de sept personnes et 46 blessés à la suite des bombardements israéliens sur la ville de Tyr.
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Les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes aériennes sur des positions du Hezbollah dans le sud du Liban, touchant également des zones résidentielles dans la ville de Tyr et le sud de Beyrouth.
Selon les données du gouvernement libanais, Israël a mené environ 3 250 frappes aériennes au Liban depuis le début du conflit le 7 octobre dernier, avec une moyenne de 101 frappes par jour, entraînant la mort de centaines de civils et le déplacement de nombreux habitants.
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Défis majeurs
Par ailleurs, le Qatar a annoncé samedi suspendre ses efforts de médiation pour un cessez-le-feu à Gaza, après avoir informé les parties concernées que sa médiation ne se poursuivrait que si elles montraient « disposition et sérieux à mettre fin au conflit ».
Le ministère des Affaires étrangères qatari a démenti les informations concernant la fermeture des bureaux du Hamas à Doha, soulignant que le bureau fonctionne comme un canal de communication entre les parties et que l’expulsion des dirigeants du mouvement pourrait nuire aux efforts pour la libération des otages israéliens détenus par le Hamas.
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Le journal a souligné que la détérioration de la situation humanitaire à Gaza, la poursuite des opérations militaires au Liban et l’intensification des tensions régionales posent de grands défis à la communauté internationale dans la recherche d’un cessez-le-feu et l’aide aux victimes.