Moyen-Orient

Sur les traces de Daech… Les Houthis gâchent les célébrations des Yéménites


Le groupe houthi tente d’imposer des enseignements rigides aux Yéménites dans les zones sous son contrôle, à l’instar des organisations terroristes extrémistes telles que Daech, en imposant de nouvelles restrictions aux propriétaires des salles de mariage dans les zones rurales de Sanaa. Ils ont interdit la musique, la photographie, ainsi que toute forme de réjouissance, en particulier dans les salles réservées aux femmes.

Selon des sources locales dans les zones rurales de Sanaa, le groupe houthi a contraint les propriétaires des salles de mariage et les habitants d’un district de la province rurale de Sanaa à respecter les nouvelles mesures qu’il a prises, lesquelles s’inscrivent dans ce que le groupe appelle les « règles religieuses ».

Des activistes yéménites ont partagé sur les réseaux sociaux un document émanant d’un responsable houthi, incitant les propriétaires des salles d’événements et les habitants du district et de ses environs à interdire la musique et toute forme de réjouissance lors des mariages.

Le document fixe également l’heure des mariages féminins dans les salles jusqu’à 20 heures, interdit la photographie et les haut-parleurs, ainsi que l’entrée du marié dans la salle pour récupérer sa mariée. Il interdit également de faire appel à des artistes et à des groupes musicaux pour animer les mariages.

Les Houthis ont menacé ceux qui ne respecteraient pas ces instructions de sanctions financières allant jusqu’à 500 000 rials yéménites, soit environ 1000 dollars.

Le groupe a justifié ces mesures imposées aux propriétaires des salles, aux artistes et aux habitants de Sanaa en les accusant de ne pas respecter les règles, restrictions et instructions déjà émises par le groupe précédemment.

Ces décisions des Houthis ont été largement condamnées et rejetées par les parlementaires, activistes, défenseurs des droits de l’homme et artistes yéménites, qui ont souligné que ces actions constituaient une atteinte aux libertés et rappelaient les méthodes des organisations extrémistes.

Le groupe houthi avait déjà émis, il y a quelque temps, une directive similaire obligeant les habitants d’un village de la province de Sanaa à ne pas faire appel à des groupes musicaux pour les mariages féminins et à interdire l’utilisation de caméras, notamment des téléphones portables, lors des célébrations des femmes.

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