Moyen-Orient

Washington accuse des dirigeants du Hamas de terrorisme, dont Sinwar

La justice américaine accuse six dirigeants du Hamas d'être impliqués dans le meurtre de milliers de civils, y compris des citoyens américains.


La justice fédérale américaine a porté des accusations de « terrorisme » contre six dirigeants du Hamas, selon des documents judiciaires déclassifiés mardi. Cela semble faire partie des pressions exercées sur le Hamas dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza.

L’acte d’accusation, daté du 1er février et publié à New York, mentionne les noms des six accusés, dont Ismail Haniyeh, tué à Téhéran le 31 juillet. Ils sont accusés de sept chefs d’accusation, notamment de « complot en vue de fournir un soutien matériel à des actes terroristes ayant entraîné la mort ».

Dans un message vidéo, le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a déclaré que les six accusés « ont financé et dirigé une campagne, pendant des décennies, visant à tuer des citoyens américains et à menacer la sécurité des États-Unis ».

Parmi les six accusés figure Yahya Sinwar, qui était à la tête du Hamas dans la bande de Gaza au moment de l’acte d’accusation, avant de devenir le chef du mouvement après l’assassinat de Haniyeh.

Sinwar est considéré comme l’architecte de l’attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre contre le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre en cours à Gaza.

Dans son message, le ministre de la Justice a précisé que le ministère visait « Yahya Sinwar et d’autres hauts responsables du Hamas pour leur rôle dans la planification de la campagne de violence de masse et de terrorisme menée par cette organisation depuis des décennies, y compris l’attaque du 7 octobre ».

Garland a ajouté que « le Hamas a tué et blessé, au cours des trois dernières décennies, des milliers de civils, y compris des dizaines de citoyens américains ».

Il a également mentionné que « le week-end dernier, nous avons appris que le Hamas avait tué six autres otages, dont Hersh Goldberg-Polin, un citoyen américano-israélien de 23 ans ».

Un responsable du ministère de la Justice, sous couvert d’anonymat, a déclaré que la publication tardive de cet acte d’accusation visait à permettre aux États-Unis de se préparer à l’arrestation d’Ismail Haniyeh et d’autres accusés. Il a ajouté que « après la mort de Haniyeh et d’autres événements récents dans la région, il n’était plus nécessaire de garder ces procédures secrètes ».

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a commenté la publication de l’acte d’accusation en déclarant : « Depuis l’attaque horrible menée par le Hamas le 7 octobre, le FBI travaille sans relâche pour identifier et poursuivre les responsables de ces crimes odieux ».

Il a ajouté que le FBI « enquêtait sans relâche sur ces attaques contre des civils, y compris des Américains, et continuerait à le faire ».

L’attaque du Hamas a causé la mort de 1 205 personnes du côté israélien, pour la plupart des civils, selon des données officielles. Israël a juré d' »éliminer » le Hamas. Les bombardements et les opérations terrestres israéliennes dans la bande de Gaza ont fait au moins 40 819 morts, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas. L’ONU affirme que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants.

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