Moyen-Orient

La bande des Frères musulmans à Taëz : des chefs militaires pillent les biens des citoyens et leur imposent des prélèvements.


Sous l’indifférence du Conseil présidentiel de leadership et avec les agissements des bandes criminelles affiliées aux Frères musulmans, les habitants de la province de Taëz au Yémen ont perdu tout espoir de voir des institutions étatiques fonctionner depuis le coup d’État des Houthis contre l’État et ses institutions en 2015.

Selon le site local « Al-Omana », Abdelrahman Al-Khoulani rapporte que le chef d’une bande armée liée à la quatrième brigade de la 17e division d’infanterie, dirigée par Omar Ali Sultan, affilié au commandement de cette division, a chargé un groupe d’individus à bord de véhicules militaires de se rendre dans la région de Wadi Bani Khoulane, au sud du district de Jabal Habashi, qui en dépend administrativement.

À leur arrivée, ils ont ouvert le feu de manière aléatoire et agressé les terres des citoyens dans le Wadi Bani Khoulane, tentant de les piller et de les usurper par la force, bien qu’elles appartiennent aux résidents locaux qui possèdent tous les documents prouvant leur propriété.

Al-Khoulani a ajouté que la bande armée était lourdement armée, tirant de manière aléatoire, ce qui a semé la terreur parmi les habitants, en raison de ce comportement irresponsable et illégal, motivé uniquement par un fanatisme aveugle aux côtés des adversaires des propriétaires terriens, qui revendiquent mensongèrement et faussement leur droit sur ces terres. Ces derniers ont pourtant été condamnés par la justice. La source précise qu’il a été surpris de voir cette bande affiliée à la quatrième brigade de la 17e division d’infanterie sous le commandement de l’axe de Taëz.

Le site a également rapporté qu’une bande armée a pris d’assaut, jeudi dernier, le bureau des dotations à Taëz, dirigée par Hakim Jamil, frère du sous-préfet de la province, Aref Jamil. Selon un rapport du bureau des dotations, Jamil a intimidé les employés et menacé le directeur des biens, Fouad Mahyoub, de l’expulser du bureau.

Le rapport a confirmé que Jamil et ses hommes armés ont menacé de fermer le bureau, sous prétexte qu’on ne lui avait pas remis son dossier. « Après une heure de dispute, Hakim et ses hommes sont sortis du bureau », indique le rapport.

Le bureau des dotations a suspendu ses activités en signe de protestation contre cette intrusion armée et les menaces subies par les employés. Selon une source au sein des dotations, cette intrusion révèle le degré de chaos sécuritaire dans lequel la ville est plongée, et l’anarchie semée par les hommes armés soutenus par les autorités locales, militaires et sécuritaires de la province.

Par ailleurs, un enseignant de l’école Al-Wahda, située dans la région de Milat, dans le district de Bilad Al-Wafi, à l’ouest de Taëz, rapporte que le soldat Younis Ali Mohammed Saïd, affilié à la 17e division d’infanterie du commandement de l’axe de Taëz, a attaqué l’administration de l’école.

Il ajoute que l’homme armé a fermé l’école et empêché la poursuite des inscriptions des élèves, menaçant la directrice, Madame Jamila Al-Wafi, de l’exécuter si elle tentait d’ouvrir l’école, et ce, en présence des autorités militaires et sécuritaires proches de l’école.

L’influence des bandes armées affiliées aux milices des Frères musulmans à Taëz s’est accrue ces derniers temps, avec leur implication dans des assassinats de ceux qui s’opposent à la politique terroriste des milices des Frères musulmans et dans le pillage des biens publics et privés.

Toute région sous le contrôle et l’influence du parti réformateur des Frères musulmans paie un lourd tribut à cause du chaos que cette faction sème délibérément pour garantir sa domination tyrannique.

La ville de Taëz est partagée entre le contrôle des milices houthis et celui des milices des Frères musulmans. Cependant, les fronts de combat sont au point mort, tandis que le parti « Réforme » se cache derrière la légitimité en prétendant combattre les Houthis, mais en réalité, il s’allie avec eux.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page