Comment les Médias des Frères Musulmans ont Traité l’Assassinat de Haniyeh ? Est-ce que le Hamas a Perdu son Importance pour le groupe ?
Radwan Rashwan, président de l’Autorité Générale Égyptienne de l’Information, a analysé la couverture médiatique des Frères Musulmans, tant dans les médias traditionnels que sur les réseaux sociaux, concernant l’assassinat du chef militaire du Hezbollah, Fouad Shukr, par l’armée israélienne au cœur de la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que l’assassinat très remarquable et grave du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.
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Selon Rashwan, indépendamment de la manifestation formelle de tristesse et de sympathie des médias des Frères Musulmans et de leurs responsables envers les deux leaders assassinés, il est plus important de noter qu’aucune des branches égyptiennes des Frères Musulmans n’a émis de déclaration officielle ni même de message de condoléances personnel, en particulier pour le chef du bureau politique du Hamas, depuis son assassinat jusqu’à présent.
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Dans un article intitulé « Les Frères Musulmans et leurs Médias : Une Performance Scandaleuse face à l’Assassinat de Haniyeh« , Radwan a ajouté que l’ignorance par les Frères Musulmans égyptiens de l’assassinat de Haniyeh est un développement très significatif. Cela semble avoir suivi la relation du Hamas avec les Frères Musulmans depuis mai 2017, lorsque le Hamas a annulé sa vieille charte publiée en août 1988 et l’a remplacée par le « Document de principes et de politiques générales du Hamas« , composé de 42 articles. À ce moment-là, le Hamas a largement coupé ses liens avec le groupe, notamment après avoir supprimé l’article 2 de sa charte annulée, qui déclarait explicitement qu’il était « une aile des Frères Musulmans en Palestine », se définissant désormais comme « un mouvement de libération et de résistance nationale palestinienne islamique ».
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Rashwan a mentionné que le Hamas a perdu son importance pour les Frères Musulmans égyptiens, qui cherchaient auparavant à l’utiliser dans leur lutte contre l’État égyptien. L’abandon des Frères Musulmans, en général, et des Égyptiens, en particulier, du Hamas a été aggravé par le fait que pendant les 10 mois de guerre sanglante à Gaza, le Hamas n’a pas adopté les discours et les slogans du groupe et ne les a jamais mentionnés. Au lieu de cela, le Hamas a maintenu un discours de « résistance populaire et de libération nationale », ce que les Frères Musulmans ont considéré comme une perte d’une « opportunité historique » pour utiliser cette guerre et la résilience du peuple palestinien à des fins de propagande politique.
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Enfin, le président de l’Autorité Générale Égyptienne de l’Information a souligné que la performance des médias des Frères Musulmans est habituelle et une continuation naturelle de ce qu’ils font depuis plus de 10 ans. Bien que l’assassinat de Haniyeh ait eu lieu au cœur de Téhéran, pendant une visite officielle et dans l’une des résidences théoriquement hautement sécurisées, ces médias n’ont pas adressé une seule critique à l’État iranien. Ils se sont, comme d’habitude, consacrés à attaquer divers gouvernements arabes, principalement l’Égypte, avec les mêmes prétextes et mensonges éculés, remettant constamment en question leurs positions sur le peuple palestinien et sa cause.