Une nouvelle condamnation pour Ghannouchi… Détails
Rached Ghannouchi, le leader du Mouvement Ennahdha, est confronté à de nombreuses questions en raison des demandes populaires de responsabilité, aux côtés des dirigeants de son mouvement, pour les dix dernières années au cours desquelles ils ont exercé le pouvoir dans le pays. Ils ont provoqué des crises politiques, économiques et sociales, semé la discorde sociale et mené des opérations d’assassinat politique.
Dans les derniers verdicts prononcés contre lui, la chambre criminelle spécialisée de la Cour d’appel de Tunis a condamné Ghannouchi à 15 mois de prison et lui a infligé une amende de 1000 dinars, le soumettant à une surveillance administrative pendant trois ans. Ces condamnations sont liées à des chefs d’accusation de louanges et de glorification, d’incitation à la haine et à l’hostilité entre les races et les religions, selon ce que rapporte la radio tunisienne Mosaïque, citant ses propres sources.
Le dossier de l’affaire est lié à une plainte déposée par un syndicaliste de la sécurité contre Rached Ghannouchi après qu’il a élogié l’un des dirigeants du Mouvement Ennahdha dans le sud de la Tunisie, le considérant comme ayant « résisté au tyran » de son vivant, ce que le syndicaliste de la sécurité a interprété comme un signal aux agents de sécurité.
Il convient de noter que Rached Ghannouchi avait été initialement condamné dans cette affaire et était en liberté. Cependant, la Chambre d’appel a décidé de maintenir la condamnation de Ghannouchi et d’augmenter la peine de prison à 15 mois. De son côté, le mouvement Ennahdha a publié une déclaration tard hier, dans laquelle il considérait l’accusation comme non fondée et dépourvue de tout élément juridique pour prouver le crime de takfir en utilisant le terme « tyran », et que le mot avait été arbitrairement sorti de son contexte.
La déclaration a précisé que Ghannouchi n’a pas assisté à l’audience du procès, indiquant que dès les premiers jours de son arrestation arbitraire, il a choisi de ne pas comparaître devant une quelconque autorité judiciaire ou de sécurité, estimant que son arrestation et sa détention s’inscrivent dans le cadre du ciblage des opposants politiques et de leur harcèlement politique. Il convient de noter que le terme « tyrans » n’est utilisé que par les « terroristes » car il est dérivé de leur lexique extrémiste, et ils ciblent généralement les « forces de sécurité et militaires ainsi que l’État en général.