Politique

Tensions Croissantes : La France se prépare-t-elle à une intervention militaire au Niger ?

Les tensions s'intensifient au Niger depuis près de deux mois depuis le coup d'État militaire dans le pays


la France, qui intervient depuis le premier jour du coup, continue de soutenir le retour du président Mohamed Bazoum au pouvoir.

Les relations avec la France, ancienne puissance coloniale du Niger, se sont rapidement détériorées après que Paris ait pris parti pour le président destitué Mohamed Bazoum après le coup de juillet.

Accusations d’intervention militaire Française

Les leaders du coup d’État au Niger ont accusé la France de déployer des forces militaires, des équipements et des matériels dans plusieurs pays voisins avec l’intention d’une « intervention militaire ». Le colonel Amadou Abdel Rahman, porte-parole du gouvernement de transition du Niger, a déclaré que la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dans le cadre des préparatifs d’une invasion du Niger, en coopération avec cette organisation régionale.

La France collabore avec les pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour le retour du président Mohamed Bazoum au pouvoir. Ce groupe, dirigé par le Nigeria, a menacé d’une intervention militaire au Niger si les pressions diplomatiques ne parviennent pas à rétablir Bazoum à la présidence.

Abdel Rahman a déclaré dans son communiqué : « La France a déployé des avions militaires, des hélicoptères et 40 véhicules blindés en Côte d’Ivoire et au Bénin. Des avions de transport militaire ont déchargé de grandes quantités de matériels et d’équipements militaires au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin, pour n’en citer que quelques-uns ».

Macron justifie la présence militaire en Niger

Le président français Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G20 à New Delhi, a déclaré qu’il ne répondrait pas directement aux « allégations du conseil militaire ». Cependant, il a ajouté : « Si nous entreprenons un quelconque redéploiement, je le ferai uniquement à la demande et en coordination avec le président Bazoum, pas avec les responsables qui détiennent actuellement le président en otage ». Macron a souligné le soutien « total » de la France à la position de la CEDEAO, qui a déclaré envisager l’intervention militaire comme une option pour rétablir Bazoum à la présidence.

Dans le dernier signe d’animosité croissante envers la France parmi les partisans du coup, des centaines de manifestants ont installé des tentes devant une base militaire française dans la capitale du Niger, Niamey, pendant une semaine pour demander le départ des forces françaises.

Conseil illégitime

Malgré la prise de pouvoir du conseil militaire depuis le 26 juillet, Paris n’a pas changé sa position sur le conseil militaire, insistant sur son caractère « illégitime ». Cette position a alimenté le sentiment antifrançais dans le pays.

Il est à noter qu’environ 1 500 soldats français sont déployés au Niger sur trois bases militaires dans le cadre d’une vaste campagne contre les groupes terroristes opérant dans la région du Sahel.

Le Niger revêt une grande importance pour les Français, en particulier après le retrait de leurs troupes du Mali en 2020, suite au coup d’État là-bas, et par la suite du Burkina Faso l’année dernière. Cela a eu un impact sur l’influence de la France dans la région.

Le Niger a connu des manifestations contre la France, auxquelles ont participé les dirigeants du coup. Les manifestants ont brûlé le drapeau français et attaqué l’ambassade de France au Niger.

Depuis la destitution de Bazoum, le conseil militaire au Niger a exploité les sentiments antifrançais au sein de la population. Ils ont demandé le départ de l’ambassadeur français et des forces françaises, tandis que le conseil militaire a résisté aux pressions régionales et internationales pour rétablir le président.

Les analystes estiment que le scénario le plus probable entre le Niger et la France est que la France retirera ses forces. comme elle l’a fait en République centrafricaine. au Mali et au Burkina Faso. Le Niger est un État souverain. et Paris n’a pas d’autre option que de se retirer et de retirer ses forces. car tous les accords et traités de Vienne reconnaissent la souveraineté des nations et leur droit de prendre des décisions internes en fonction de leurs intérêts. sans ordres extérieurs ni directives d’une puissance étrangère.

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