L’AIEA appelle Téhéran à remettre les relations sur les rails
Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré vendredi dernier que l’Iran semblait être en désaccord avec l’Agence des Nations Unies au sujet des informations que Téhéran devrait fournir sur son programme nucléaire.
Lors de la conférence de Rome, il a déclaré que « nous ne semblons pas être d’accord avec l’Iran au sujet de ses obligations envers l’AIEA » et a ajouté qu’il s’inquiétait de la récente déclaration de Téhéran sur le renforcement de ses capacités d’enrichissement.
« Nous devons remettre nos relations sur les rails », a-t-il déclaré.
Il a cependant affirmé qu’il « espérait toujours » que Téhéran expliquerait les traces d’uranium trouvées dans trois sites non déclarés il y a quelques années.
Un rapport récent de l’AIEA indique que l’Iran a accepté une visite de l’Agence en novembre pour commencer à fournir des réponses attendues depuis longtemps. La réunion n’a pas encore eu lieu.
Les puissances occidentales affirment que la question des molécules d’uranium inexpliquées est devenue un obstacle à des discussions plus larges pour raviver l’accord nucléaire iranien de 2015 avec les puissances mondiales. Téhéran cherche maintenant à clore l’enquête de l’AIEA dans le cadre de ces négociations.
Grossi a déclaré que les pourparlers avaient apparemment été interrompus. Il a expliqué que « pour le moment, l’élan nécessaire à la relance de l’Accord ne semble pas avoir été créé ».
Il est préoccupé par l’annonce faite le mois dernier par l’Iran qu’il a commencé à enrichir de l’uranium à 60 % de pureté à la centrale nucléaire de Fordow.
« L’Iran nous a dit qu’il augmentait de trois fois, et non pas de deux, sa capacité d’enrichissement de l’uranium à 60 %, ce qui est très proche du niveau de pureté nécessaire pour un usage militaire, qui est de 90 % » .
Ce n’est pas une mince affaire. C’est quelque chose qui a des conséquences. Il leur donne un stock de matériel nucléaire qu’on ne peut ignorer. Peut-être y a-t-il un autre usage. On doit y aller. Nous devons vérifier.
L’Iran nie sa demande d’armes nucléaires et déclare que sa technologie nucléaire est utilisée uniquement à des fins civiles.