Al-Soudani va-t-il renforcer l’influence de l’Iran en Irak ?
La première réunion internationale tenue par le Premier ministre désigné, Mohammed Chia al-Soudani, a confirmé les probabilités qui étaient probables, liées à la subordination d’al-Soudani à Téhéran.
Hier, le Premier Ministre al-Soudani a rencontré lAmbassadeur de lIran en Iraq, Mohammad Kazem Al Sadiq.
LAmbassadeur a transmis à al-Soudani les félicitations des dirigeants iraniens à loccasion de son entrée en fonctions et a réaffirmé la confiance de son gouvernement dans la Chambre des représentants, conformément à une déclaration du Gouvernement iraquien, publiée par lintermédiaire de lAgence de presse iraquienne.
La réunion a été loccasion dexaminer lensemble des relations bilatérales entre les deux pays voisins, les moyens de les renforcer et de développer la coopération mutuelle à différents niveaux et dans différents domaines.
Au cours de cette réunion, limportance du partenariat et de laction bilatéraux entre lIraq et lIran pour promouvoir le développement durable dans lintérêt des deux peuples amis et pour œuvrer à la stabilisation de lensemble des peuples de la région a été soulignée.
Selon l’agence Middle East-Online, cette rencontre a révélé le rôle joué par l’Iran dans la scène politique irakienne, dans l’espoir que le nouveau gouvernement, soutenu par les alliés de Téhéran, serait pour les Iraniens un instrument au service de leur intérêt.
Les observateurs estiment que le nouveau gouvernement irakien soumis à un régime de quotas ne quittera pas la domination iranienne, d’autant plus que ses principaux soutiens sont des forces politiques les plus fidèles à l’Iran, notamment son cadre de coordination.
L’Iran s’est rangé aux côtés du régime iranien dans son opposition au régime sadriste, qui a indiqué à plusieurs reprises qu’il refusait de soumettre l’Irak à la domination occidentale ou orientale, en référence aux autorités iraniennes.
Le leader sadriste Moqtada al-Sadr a déclaré à plusieurs reprises qu’il voulait un gouvernement national, non occidental ou oriental, ce qui semblait être un message clair que le soutien de l’Iran à certaines forces politiques était à l’origine de la crise irakienne.
Mais l’Iran a envoyé de puissants messages au courant sadriste au milieu du conflit avec le Cadre Général qu’il n’y avait pas de place pour une scission des forces politiques chiites, et al-Sadr a averti qu’il voulait une chiite unifiée, qu’il ne voulait pas des chiites arabes et autres loyalistes, qu’il devait accepter un dialogue avec le Cadre de coordination et ses dirigeants, et qu’il devait oublier ses anciens différends avec l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki.
Jeudi dernier, le Parlement iraquien a donné confiance au Président du Gouvernement d’al-Soudani et à son équipe, qui doivent maintenant faire face à dénormes défis politiques et économiques.
La majorité des 329 députés (50+1) ont voté pour le programme ministériel, puis 21 ministres à main levée dans la salle du Parlement de la capitale lors de la session à laquelle ont participé 253 députés du Service d’information du Parlement, selon France Presse.