Les Houthis et les Frères… des appels au rapprochement contre la légitimité
De nombreux appels de la part des Frères du Yémen à se rapprocher des milices terroristes Houthis pour s’opposer à l’armée yéménite et au gouvernement légitime ont récemment émergé, conformément à l’accord politique qui a donné naissance à la formation du Conseil présidentiel.
L’activiste des Frères musulmans, Adel al-Hassani, qui vit en Turquie, a appelé le parti réformiste, la branche des Frères du Yémen, à se rapprocher des milices des Houthis de l’Iran, dans le but d’atteindre des objectifs communs, comme c’est le cas entre le Hamas palestinien et l’Iran, selon ce qui a été rapporté par Yemen News.
Le militant accusé de terrorisme a déclaré dans une publication sur Twitter : « Le Hamas réunit l’Iran dans des relations stratégiques fondées sur des intérêts communs et dans la lutte contre l’ennemi commun, bien que les deux entités soient intellectuellement et mentalement différentes », notant que ce n’est pas ce que le groupe réformateur n’a pas encore compris, en introduisant l’idée d’un rapprochement avec les Houthis et d’objectifs communs, d’autant plus qu’il existe un ennemi commun qui ne s’intéresse qu’à la destruction du Yémen.
Al-Hassani, qui se dit président du Forum pour la Paix et l’Arrêt de la Guerre au Yémen, estime dans une autre publication que « la paix vaut mieux que la guerre, la convergence avant la divergence », une tendance que le parti réformiste met en œuvre de manière non-publique, en remettant les postes libérés aux milices des Houthis, et en déstabilisant les zones libérées par les opérations terroristes.
D’après les informations disponibles, Al-Hassani a déjà été arrêté pour soutien présumé au terrorisme, mais a été relâché après des négociations tribales, pour fuir à l’étranger et lancer une campagne malveillante visant l’alliance arabe et la légitimité du Yémen.
Au sujet du rapprochement les Frères-Houthis, le Président du Centre d’Effort d’Études du Yémen, Abdul Sattar al-Shamiri, a parlé des violations des Houthis et du Parti de la Réforme contre les civils au Yémen, affirmant qu’elles n’étaient pas simples, limitées ou cachées, mais plutôt fortes et multiples, parfois relevant de ce que l’on pourrait appeler des crimes de guerre. De nombreux cas d’exécutions directes sans procès pour cause de divergence ou d’accusations contre eux sont rejetés aux niveaux local, régional et international, que ce soit dans les régions des Houthis ou du Parti de la Réforme, en particulier dans Marib et Ta’izz et al-Hudaydah.
Al-Shamiri raconte dans un communiqué de presse à la fin du mois de juin dernier à Spoutnik ce qu’il a vu à Ta’izz : « J’étais dans la province à l’époque du coup d’État des Houthis contre l’autorité légitime au Yémen, et j’ai vu des choses qui détruisaient le cœur, puis une partie de Ta’izz a été libérée, et administrativement contrôlée par les milices du Parti de la Réforme ».
Il a poursuivi : « J’ai vu des exécutions de jeunes, de militants et d’hommes politiques par la Réforme. Le Parti a également commis de nombreux crimes au Yémen. Les plus célèbres militants yéménites, Akram Hamid et Ayoub Salhi, sont toujours dans des prisons secrètes du Parti réformiste dont personne n’a connaissance. De nombreux amis intellectuels, écrivains et faiseurs d’opinion ont également été liquidés, ainsi que des violations dans les prisons, des viols d’enfants, des pillages et des vols ».