Une bonne odeur pourrait augmenter la productivité
« Le bon parfum peut stimuler votre cerveau ». En tout cas, c’est ce qui assure Yaniv Mama, directeur de la société israélienne Moodify, dans un article de la BBC. Son entreprise a développé une technologie pour activer les récepteurs dans le bulbe olfactif, la partie du cerveau qui traite l’odeur.
Aujourd’hui, Moodify vend ses parfums avec cet argument : ils pourraient améliorer la performance, le bien-être et la sécurité des clients. «Il s’avère que l’odeur a son propre spectre. Si vous répartissez les molécules odorantes uniformément sur ce même spectre, vous pouvez contrôler les mauvaises odeurs sans obtenir un mélange désagréable d’odeurs indésirables couvertes de parfum bon marché », explique Yaniv Mama. Par exemple, la société propose un parfum contenu dans un pendentif à suspendre au-dessus de la litière du chat, afin de ravir le nez des maisons accueillant des félins.
Moodify a été développé en utilisant des recherches menées pendant une décennie par le Weizmann Institute of Science. Ce dernier voulait reproduire les odeurs de certaines de nos émotions quotidiennes, comme la peur.
Certes, cette sensation n’a pas d’odeur concrète, mais les chercheurs ont remarqué qu’en sautant dans le vide, les parachutistes dégageaient, par exemple, une odeur, associée, donc, à cette sensation. Et à partir des récepteurs olfactifs capables d’intercepter les fines molécules volatiles qui apparaissent lors de situations stressantes, les chercheurs ont réussi à recréer cette odeur. Pourquoi faire ça ? Car selon eux, la diffusion d’un parfum de peur pourrait contribuer à rendre les individus plus vigilants.
Se sentir mieux pour mieux travailler
De plus en plus d’entre nous travaillent à la maison. Il n’est donc pas surprenant que nous prêtions plus d’attention à l’odeur de nos maisons qu’auparavant. Au Royaume-Uni, le directeur de la marque The White Company constate ainsi une très nette augmentation des ventes de bougies parfumées, directement liée à l’ampleur de la pratique du télétravail.
Il ne s’agit pas seulement de chercher une odeur agréable. Mark Moss, directeur du département de psychologie de l’Université Northumbria, en Angleterre, souligne l’importance des récepteurs olfactifs dans le cerveau : « Le bulbe olfactif projette plus dans notre cerveau que la vision ou l’ouïe. »
En particulier, le chercheur a soigneusement étudié les effets des huiles essentielles sur notre performance. Selon lui, certaines odeurs maximisent notre performance cérébrale. La palme va à l’arôme de romarin, qui améliore considérablement la mémoire. La sauge et la menthe poivrée sont utiles pour la cognition. En revanche, la lavande altère la mémoire et le temps de réaction.