Snapchat se diversifie au-delà de la publicité avec une version payante
Snap, qui a publié un avertissement sur les bénéfices en mai, a lancé mercredi Snapchat+, une version payante de sa populaire application pour adolescents, en signe de la difficulté des réseaux sociaux à maintenir leur modèle économique original.
Pour quatre dollars par mois, les utilisateurs de Snapchat+ auront accès à des fonctionnalités supplémentaires, mais la publicité ne disparaît pas de leurs écrans.
« Notre modèle économique reste avant tout basé sur les revenus publicitaires, mais nous considérons les abonnements comme un modèle potentiellement intéressant », explique le groupe dans un communiqué de presse.
Snapchat compte plus de 332 millions d’utilisateurs actifs quotidiens dans le monde, selon la société californienne. Il a généré plus de quatre milliards de dollars de revenus en 2021, mais n’a jamais enregistré de bénéfice net annuel.
La version payante de l’application sera initialement disponible dans dix pays, dont les États-Unis, la France, l’Australie et l’Arabie saoudite.
Les abonnés auront plus d’options pour personnaliser leur profil, en mettant en évidence leurs amis préférés, par exemple. Ils auront également plus d’informations sur le nombre de contacts intéressés par leurs « Stories », un format éphémère créé par Snapchat et copié depuis par ses concurrents.
À la fin du mois de mai, Snap a publié un avertissement sur résultats qui a fait chuter le cours de ses actions.
Comme d’autres plateformes, Snapchat souffre de la crise économique (inflation, lenteur de la chaîne d’approvisionnement, etc.) qui pèse sur les budgets des annonceurs.
Elle souffre également de la modification de la réglementation d’Apple, qui oblige les éditeurs d’applications à obtenir le consentement des utilisateurs avant de les suivre dans leur navigation pour collecter des données à des fins de ciblage publicitaire.
La plupart des grands réseaux sociaux ont commencé à diversifier leurs sources de revenus, après des années de dépendance principalement sur la publicité ciblée à très grande échelle, basée sur la collecte de données personnelles.
Ce modèle est contesté par les organismes de réglementation soucieux de mieux protéger la vie privée des utilisateurs.