Politique

L’ONU est partisane du Yémen – critique le terrorisme des Houthis et met en garde contre l’aggravation de la crise humanitaire


Un nouveau soulèvement de l’ONU contre le terrorisme des Houthis au Yémen a provoqué la pire crise humanitaire, et a poussé le monde à se préoccuper de la guerre russo-ukrainienne et à oublier des millions de Yéménites.

L’organisation prévoit que plus de 19 millions de Yéménites souffriront de la faim cette année alors que les organisations humanitaires internationales ne sont pas en mesure d’apporter une aide à la population et ont été volées par les milices appuyées par l’Iran.

Exigences internationales

Le Washington Post américain a mis en lumière le rapport du Commissaire aux Affaires Humanitaires des Nations Unies, Martin Griffiths, dans lequel celui-ci a demandé à un monde axé sur la guerre russe en Ukraine de ne pas oublier le conflit au Yémen, où « l’une des plus graves catastrophes humanitaires mondiales » a eu lieu cette année, et où 19 millions de personnes ont connu la faim, dont probablement 160 000 qui ont été confrontées à des « conditions proches de la famine ».

Griffiths a déclaré au Conseil de sécurité que le Yémen est devenu ce que les responsables humanitaires appellent une « urgence chronique » qui débouche souvent sur une impasse et une lassitude chez les donateurs. Cela ne devrait pas arriver au pays le plus pauvre du monde arabe, qui a la plus forte proportion de personnes dans le besoin – trois sur quatre Yéménites, soit 23,4 millions de personnes.

Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, s’est exprimé à la veille de la conférence de haut niveau sur les promesses de dons qui aura lieu mercredi au Yémen, organisée par le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, le président suisse Ignazio Cassis et la Ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde, et a cherché à réunir près de 4,3 milliards de dollars pour aider plus de 17 millions de personnes à travers le Yémen cette année.

Griffiths a déclaré : « Ce n’est pas seulement une question d’argent, bien que cela soit très important, c’est aussi une occasion pour la communauté internationale de montrer que nous ne nous rendons pas au Yémen, même après toutes ces années et avec l’apparition de nouvelles crises, un message très important ».

Guerre civile

Le journal a affirmé que le Yémen est en guerre civile depuis 2014, lorsque des rebelles Houthis soutenus par l’Iran prennent le contrôle de la capitale et de la plupart du nord du pays, forçant le gouvernement à fuir vers le sud, puis vers l’Arabie saoudite.

La coalition menée par l’Arabie saoudite entra en guerre en Mars 2015, avec le soutien des États-Unis et des Émirats arabes unis, pour tenter de faire revenir au pouvoir le président Abdrabbo Mansour Hadi et son gouvernement reconnu internationalement.

Le journal a noté qu’en dépit des efforts des pays arabes pour rétablir la légitimité au Yémen et éliminer le terrorisme des Houthis, des millions de personnes continuent à souffrir d’une crise humanitaire majeure.

Les hostilités des Houthis se poursuivent sur près de 50 lignes de front, y compris dans la ville stratégique de Marib, riche en ressources énergétiques, où les Houthis sont attaqués depuis deux ans.

Plus de 2 500 civils ont été tués ou blessés l’année dernière par des combats qui ont forcé près de 300 000 personnes à fuir leurs foyers, laissant 4,3 millions de personnes déplacées au Yémen depuis 2015.

Le Yémen fait déjà face à une pénurie de carburant et à une augmentation des prix, et cette crise va probablement s’accentuer à mesure que les prix mondiaux de l’énergie continuent d’augmenter en raison d’événements sans rapport avec le Yémen, un signe évident de l’invasion de l’Ukraine par Moscou et des sanctions qui ont suivi contre la Russie.

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