Les EAU se joignent au fonds d’aide franco-saoudien pour le Liban
Le Ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que les Émirats arabes unis rejoindraient un fonds franco-saoudien destiné à apporter un soutien au peuple libanais, ce qui constitue un pas en avant dans les relations libano-golfe qui se sont tendues après la crise de l’ancien Ministre Georges Kordahi et qui a conduit au retrait des ambassadeurs du Liban.
Au début de Décembre, Riyad et Paris étaient convenus de créer un mécanisme humanitaire commun pour soulager les souffrances du peuple libanais, première étape vers le rétablissement de l’Arabie saoudite dans son engagement au Liban après la discorde diplomatique.
Lors d’une session parlementaire, Le Drian a déclaré : « La visite du Président Emmanuel Macron a permis à la région du Golfe de renouer des relations avec le Liban », a-t-il ajouté, qui a vu la création d’un fonds franco-saoudien de soutien aux Libanais, « qui recevrait un soutien demain ou après-demain des Émirats arabes unis ».
La France mène des efforts internationaux pour résoudre la crise politique et économique au Liban, et Le Drian n’a pas mentionné le fonctionnement du Fonds ni le montant des contributions annoncées.
Mais alors qu’il consacrait une grande partie de l’effort politique à cette question depuis plus d’un an, le président Emmanuel Macron n’a pas encore réussi à convaincre les politiciens libanais querelleurs de mettre en œuvre des réformes économiques qui permettraient de lever la suspension d’une aide extérieure vitale.
Le Drian a déploré les obstacles politiques à l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en 2020, qui a empêché la réunion du Gouvernement : Il s’agit là d’une « perturbation inacceptable » à des fins politiques.
Le groupe chiite du Hezbollah pro-iranien et son allié Mouvement Amal refusent de permettre au gouvernement de se réunir depuis le 12 Octobre, et exige l’expulsion du juge qui enquêterait sur l’explosion dévastatrice dans le port de Beyrouth. Le Premier Ministre Najib Mikati a déclaré : « Le pouvoir exécutif n’a pas d’opinion à ce sujet ».