Moyen-Orient

Yémen: L’attaque d’un navire grec révèle la gravité du terrorisme houthiste sur la navigation maritime


La milice Houthi, soutenue par l’Iran, a annoncé qu’elle ciblait un navire cargo vendredi dernier au large d’une station de pétrole au sud du Yémen.

La milice a justifié son attaque terroriste sur les bateaux de plaisance et a menacé la navigation internationale en empêchant l’armée yéménite, internationalement reconnue, d’utiliser des navires pour exporter du pétrole.

Menace mondiale contre la navigation

L’attaque dirigée contre Nessos Kea est la première action militaire déclarée depuis la fin de l’armistice dans le pays au début du mois, comme l’a confirmé l’agence de presse française, qui a une fois de plus signalé le danger potentiel pour les navires marchands qui passent ou s’arrêtent au Yémen par la milice Houthi. L’attaque s’est produite à Shihr, au Yémen, près de la ville d’Al Mukalla, à environ 585 kilomètres à l’est de la capitale, Sanaa, contrôlée par les milices dans le territoire contrôlé par les forces progouvernementales pendant des années. La société Okeanis Eco Tankers Corp, propriétaire de Nessos Kea, basée à Athènes, a déclaré qu’il y avait deux explosions de drone à proximité du navire pendant qu’elle essayait de charger au port, ajoutant que le danger réel des actes de terrorisme était la présence d’un oléoduc de pétrole brut d’une capacité de 300 000 barils par jour qui passait à proximité du port.

L’Agence a continué de constater que les explosions avaient eu un impact minime sur le navire. La compagnie a déclaré que tous les membres d’équipage étaient sains et sans pollution. Les données satellitaires ont montré que Nessos Kea était loin au large de la côte yéménite dans les eaux internationales du golfe d’Aden et en route vers Amman le samedi. Les opérations navales de l’armée britannique qui surveillent la circulation au Moyen-Orient ont reconnu un « accident » au large du port de Shihr le vendredi, mais ont simplement dit que le navire et son équipage allaient.

Options de réponse

Le gouvernement yéménite, internationalement reconnu, a dénoncé l’attaque en disant que « toutes les options sont ouvertes pour faire face à cet acte de terrorisme » et averti qu’elle pourrait avoir un impact négatif sur les autres pourparlers de paix. Il a également déclaré que le raid du vendredi était le troisième, ces derniers jours, de avions de ligne Houthis expédiés sur leur territoire, après qu’un autre navire ait été pris pour cible le mardi et le mercredi dans le port de Radoum, dans la partie centrale de la côte yéménite, dans le golfe d’Aden. Les autorités internationales n’ont jamais reconnu ces frappes, et l’agence de presse française AFP a confirmé que depuis 2014, la guerre avait éclaté au Yémen entre les milices Houthis et les forces progouvernementales, et la rebelle Houthi, soutenu par l’Iran, en 2014, qui a occupé le nord du Yémen et la capitale du pays et ont forcé le gouvernement internationalement reconnu à s’exiler en Arabie Saoudite. Depuis lors, plus de 150 000 personnes ont été tuées dans la violence et 3 millions déplacées. Les deux tiers de la population reçoivent une aide alimentaire.

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