Washington évacue ses ressortissants du Moyen-Orient en prévision de toute urgence

Trump : L’Iran ne peut pas posséder l’arme nucléaire… Nous verrons ce qu’il se passera
Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que les États-Unis procéderaient à l’évacuation de leurs ressortissants du Moyen-Orient, qualifiant la région de « potentiellement dangereuse », tout en réaffirmant avec fermeté que Washington n’autoriserait jamais l’Iran à se doter de l’arme nucléaire – une mise en garde lourde de conséquences qui laisse entrevoir une possible frappe contre le programme nucléaire iranien.
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Selon des médias américains et irakiens, les États-Unis préparent une évacuation partielle de leur ambassade à Bagdad et autorisent les familles des militaires à quitter certaines zones du Moyen-Orient, en raison de risques sécuritaires croissants. Quatre sources américaines et deux irakiennes n’ont pas précisé la nature exacte de ces menaces. À la suite de cette annonce, les prix du pétrole ont bondi de plus de 4 %.
Un responsable américain a confirmé que le Département d’État avait autorisé les départs volontaires depuis Bahreïn et le Koweït. Mercredi soir, le Département a mis à jour ses recommandations de voyage à travers le monde, évoquant dans un avis officiel une montée des tensions régionales justifiant le départ du personnel non essentiel.
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Cette décision intervient dans un contexte de blocage diplomatique entre Washington et Téhéran autour d’un éventuel nouvel accord sur le nucléaire iranien. Des renseignements américains indiquent par ailleurs qu’Israël se préparerait à frapper des installations nucléaires en Iran.
S’adressant à la presse, Trump a affirmé : « Nous procédons à ces évacuations car la région pourrait devenir dangereuse. Nous verrons bien ce qu’il adviendra. »
À la question de savoir si une désescalade était possible, il a répondu : « Ils ne peuvent pas posséder l’arme nucléaire. Tout simplement. Ils ne peuvent pas l’avoir… Nous verrons ce qu’il se passera. »
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Le président a répété à plusieurs reprises qu’il n’excluait pas une frappe contre l’Iran en cas d’échec des négociations. Il a également admis que sa confiance dans la volonté de Téhéran d’abandonner l’enrichissement d’uranium – une exigence centrale des États-Unis – s’amenuisait.
Mercredi également, le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasir Zadeh, a menacé d’attaquer les bases américaines dans la région en cas d’agression.
La situation reste cependant contrastée. L’ambassade américaine au Koweït a déclaré maintenir ses effectifs et opérer à pleine capacité. Les États-Unis possèdent une présence militaire significative en Irak, au Koweït, au Qatar, à Bahreïn et aux Émirats arabes unis.
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Un autre responsable américain a indiqué que le secrétaire à la Défense Pete Hegseth avait autorisé les familles de militaires stationnés dans la région à partir volontairement, notamment celles basées à Bahreïn.
Un troisième responsable a précisé que le Département d’État allait procéder à une évacuation ordonnée de l’ambassade à Bagdad, principalement par des moyens commerciaux, bien que l’armée américaine soit prête à intervenir si nécessaire.
Le gouvernement irakien a déclaré, via l’agence de presse officielle, n’avoir détecté aucun incident sécuritaire justifiant une telle mesure.
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L’agence Associated Press a rapporté que le Département d’État autorisait aussi le départ du personnel non essentiel et de leurs familles depuis le Koweït et Bahreïn.
Par ailleurs, aucune modification n’a été apportée aux opérations de la base d’Al-Udeid au Qatar – la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient – ni au fonctionnement de l’ambassade à Doha.
Les marchés pétroliers ont réagi immédiatement : les contrats à terme du Brent ont augmenté de trois dollars pour atteindre 69,18 USD le baril.
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La British Maritime Trade Operations (UKMTO) a mis en garde contre une éventuelle intensification militaire dans les détroits clés de navigation (Golfe, Détroit d’Hormuz, Golfe d’Oman), appelant les navires à redoubler de vigilance.
Le Royaume-Uni a affirmé suivre de près la situation et revoir régulièrement le statut de son ambassade à Bagdad.
L’Irak, partenaire régional des deux rivaux – États-Unis et Iran – héberge environ 2 500 soldats américains, tandis que plusieurs milices pro-iraniennes opèrent au sein des forces de sécurité irakiennes.
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Depuis octobre 2023, début de la guerre à Gaza, les milices pro-iraniennes en Irak ont mené de nombreuses attaques contre les forces américaines, bien qu’elles aient diminué ces derniers mois.
Israël et l’Iran ont échangé des frappes directes à deux reprises l’année dernière, une première historique entre ces ennemis jurés, avec des missiles et drones traversant l’espace aérien irakien.
Israël a frappé à plusieurs reprises des cibles iraniennes dans toute la région, y compris des groupes armés irakiens opérant en Syrie ou depuis l’Irak.
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Les derniers mois ont vu les États-Unis renforcer leur posture militaire au Moyen-Orient, avec le déploiement temporaire de bombardiers B-2 et d’un second porte-avions.
Un nouveau round de négociations nucléaires entre Téhéran et Washington est prévu dans les prochains jours. Des sources iraniennes évoquent un éventuel contre-projet après avoir rejeté l’offre américaine.
Un haut responsable iranien a souligné que les menaces militaires faisaient toujours partie des tactiques de négociation américaines. Il a averti : « Toute action militaire, qu’elle provienne des États-Unis ou d’Israël, aura de lourdes conséquences. »
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La mission iranienne auprès de l’ONU a écrit sur X que « les menaces de ‘force écrasante’ ne changent rien à la réalité. L’Iran ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire. Le militarisme américain ne fait qu’aggraver l’instabilité. »
Ce message semble répondre aux propos du général Michael Kurilla, chef du CENTCOM, qui a déclaré avoir présenté au président américain « un large éventail d’options » pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.
Deux responsables américains ont également affirmé que Kurilla avait reporté une audition prévue au Congrès jeudi, en raison de la tension dans la région.
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