Golfe Persique

Vol de salaire, puis mendicité…Un rapport sur les droits humains révèle une nouvelle tragédie concernant les ouvriers au Qatar


Une organisation britannique de défense des droits de l’homme a montré que des entreprises au Qatar volaient les salaires de milliers de travailleurs migrants, en entrainant la détérioration de leurs conditions de vie, alors que certaines d’entre eux deviennent des mendiants pour voir de la nourriture.

Selon le journal the Guardian, le groupe Equidem pour les droits de l’homme a reporté que les entreprises du Qatar n’ont pas pu payer des centaines de millions de dollars, les valeurs des salaires et autres droits pour les travailleurs à bas salaire depuis le propagation de la pandémie de Corona.

D’après une étude récente menée par le groupe londonien Equidem, des milliers de travailleurs ont été licenciés sans préavis, ou ont bénéficié d’une réduction de salaire ou d’un congé sans salaire, ils ont été privés de leurs salaires et de leurs indemnités de fin de service, ou ont été obligé de payer les frais pour retourner à leur maison.

Il semble que résultats de l’étude ont révélé aussi un vol de salaire, ce qui rend les travailleurs démunis, souffrant de pénuries alimentaires et incapables d’envoyer de l’argent à leurs familles durant la pandémie. Dans ce contexte, un ouvrier du ménage du Bangladesh, qui a déclaré qu’il n’avait pas été pris son salaire depuis 4 mois, a montré: Je suis venu ici pour travailler pour ma famille, pas pour être mendiant, en vivant seul.

Dans une autre recherche, le Centre de ressources sur les entreprises et les droits de l’homme a indiqué que les travailleurs ont signalé des salaires impayés ou en retard dans 87% des cas de violence au travail qui ont touché près de 12000 travailleurs depuis 2016. Environ 2 millions de travailleurs migrants, principalement d’Asie du Sud, travaillent au Qatar, dont la plupart travaillent sur des projets de construction liés à la Coupe du monde 2022.

Malgré les procédures prises par Doha en mars dernier pour pousser les entreprises à continuer de payer les salaires des travailleurs en quarantaine ou en isolement imposé par le gouvernement, le rapport Equidem alerte contre un grand non-respect de ces mesures et autres réglementations.

L’étude a également souligné que le gouvernement permettait aux entreprises qui avaient arrêté de travailler de mettre des travailleurs en congé sans solde ou de résilier leur contrat tant qu’ils se conformaient aux exigences de la législation du travail, y compris de donner un délai de préavis et en versant les droits mérités.

En outre, le rapport met en évidence un certain nombre d’entreprises qui ont profité de cette directive ou l’ont ignorée, et les travailleurs affirment qu’environ deux mille ouvriers qui travaillant pour une seul entreprise de construction ont été immédiatement licenciés et que la plupart d’entre eux n’ont pas reçu leurs salaires mérités ni leurs indemnités de fin de service, soit un paiement équivalent à 3 semaines de salaire pour chaque année de travail.

L’étude a ainsi déclaré que de nombreux ouvriers migrants sont dans une situation très faible, sans aucune capacité à faire valoir leurs droits ou à demander la justice face aux violations.

De son côté, le directeur de l’organisation, Mustafa Qadri, a déclaré que l’absence de droit légal de s’organiser ou d’adhérer à des syndicats était particulièrement préjudiciable. Il a ajouté: Les travailleurs ont été empêchés de participer aux discussions avec le gouvernement et les employeurs pour négocier une part juste des fonds.

Les résultats de l’étude affirment la crise persistante des migrants soufrent du travail forcé, le retard du régime de Doha dans la mise en œuvre des réformes et reflétant les manifestations modernes de l’esclavage à Doha.

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