Vision du Roi Mohammed VI : le Maroc progresse grâce à la justice et à l’équilibre

Lorsque le roi Mohammed VI est monté à la tribune du Parlement le 10 octobre 2025 pour inaugurer la nouvelle année législative, tous les regards se sont tournés vers Rabat avec une attention inhabituelle. Le monde n’attendait pas un simple discours protocolaire, mais un signal stratégique d’un dirigeant reconnu pour sa stabilité et sa vision à long terme en Afrique et dans le monde arabe.
Le discours royal a répondu à ces attentes : un texte de référence qui trace les contours de la vision marocaine pour la décennie à venir et affirme que le Maroc a dépassé le stade du « modèle stable » pour devenir un projet national intégré, fondé sur un développement équilibré et une justice durable.
Au-delà du protocole : un discours de transformation
Bien que prononcé dans un cadre constitutionnel, le discours du roi s’est distingué par sa portée politique et socio-économique. Le souverain a voulu rappeler que le critère de réussite, désormais, ne réside plus dans le nombre de réformes ou de lois, mais dans leurs effets concrets sur la vie des citoyens.
Le véritable changement, a souligné le roi, commence lorsque les programmes se traduisent par des résultats tangibles, et que les initiatives améliorent réellement l’éducation, la santé, l’emploi et la qualité de vie. C’est un message clair adressé à toutes les institutions : l’ère des promesses est révolue, place à une gouvernance fondée sur les résultats et non sur les intentions.
« Le Maroc émergent » : d’un slogan à une philosophie d’État
Le roi a ravivé le concept de « Maroc émergent », présenté pour la première fois dans son discours du Trône de 2024, pour en faire aujourd’hui le socle idéologique du nouveau modèle de développement national.
Dans cette vision, la justice sociale et territoriale n’est pas seulement une exigence morale, mais un pilier de la cohésion nationale et de la puissance de l’État. Le progrès se mesure à ce qui est accompli aussi bien dans les villages et les montagnes que dans les grandes villes, et à l’équité dans la répartition de la richesse et des opportunités. Cette équité est à la fois le moteur de l’unité nationale et une source de légitimité pour l’État moderne.
De l’administration à l’« esprit d’État »
L’un des points forts du discours a été l’appel du roi à changer les mentalités en passant d’une culture de l’exécution à une culture du résultat. Cette approche vise à transformer le Maroc d’une administration qui applique à un État qui conçoit et innove, d’une bureaucratie rigide à des institutions responsables et évaluées sur leur performance.
Ainsi, le roi consacre une nouvelle conception de la légitimité : non plus institutionnelle, mais fondée sur l’efficacité et les résultats. La compétence devient alors le fondement de la confiance entre l’État et la société.
Modernisation responsable et équilibre entre progrès et identité
Dans un monde marqué par des mutations numériques et écologiques rapides, le roi Mohammed VI a insisté sur un modèle de modernisation responsable, misant sur la numérisation et les données comme leviers de bonne gouvernance, tout en préservant l’identité nationale.
En appelant à la mise en œuvre de la loi sur le littoral et au développement des zones montagneuses, le roi n’a pas formulé de simples directives conjoncturelles, mais une vision globale — environnementale, économique et sociale — qui intègre la justice territoriale dans la souveraineté nationale. L’économie verte y devient un moteur de création de richesse et d’emplois.
Le leadership comme valeur morale
Le discours royal a également souligné que la politique ne peut être dissociée des valeurs, et que la gouvernance ne saurait être durable sans boussole éthique. En rappelant cette dimension morale, le roi redéfinit la notion de leadership à l’ère de la mondialisation : un leadership fondé sur l’intégrité, la responsabilité et l’engagement humain.
Un message au Maroc et au monde
Les observateurs s’accordent à dire que le discours ne s’adressait pas uniquement au Parlement, mais à la communauté internationale. À travers lui, le Maroc se présente comme un modèle de stabilité et de réforme graduelle dans une région souvent agitée : un pays qui s’appuie sur ses institutions et sur sa légitimité populaire, et qui recherche la justice non par l’assistance, mais par les opportunités, la rigueur et la persévérance.
Le message est clair : le Maroc progresse non pas par la richesse, mais par l’équité, la discipline et une volonté politique constante.
Vers une maturité institutionnelle
Le discours du 10 octobre 2025 restera une étape majeure de l’histoire politique marocaine. Il marque la transition d’une logique de réforme à une logique de maturité, d’une culture de promesse à une culture d’impact.
C’est l’expression de ce que l’on peut appeler « l’esprit de l’État émergent » que construit le roi Mohammed VI : un État équilibré, juste, efficace et confiant dans sa voie, dans un monde en mutation.
Dans une époque où le monde cherche des modèles conciliant légitimité historique et efficacité moderne, le Maroc se positionne comme une exception positive : un pays conscient que la justice n’est pas l’aboutissement du chemin, mais bien le chemin lui-même vers la dignité, la souveraineté et le développement durable.