Grand Maghreb

Bachagha : « Le gouvernement doit se rendre pacifiquement à Tripoli »


Le président du gouvernement chargé par la Chambre des représentants de la Libye, Fathi Bachagha, le président de l’Assemblée, le conseiller Aguila Salah Issa, a informé le gouvernement de ses résultats depuis qu’il avait acquis la confiance, notamment en ce qui concerne son entrée pacifique dans la capitale, Tripoli, sans effusion de sang.

Cela s’est produit lors d’une réunion au bureau d’Aguila Salah Issa à Koubba, avec les vice-premiers ministres Khaled Al-Saida, Salem Zadeh, le Ministre des affaires étrangères Hafez Kaddour, le Ministre du plan et des finances Osama Hammad et le Ministre d’État chargé du pouvoir législatif Mohamed Abou Zoukia, selon le Portail du centre.

Selon une déclaration publiée sur la page Facebook de la Chambre des représentants, Bachagha a souligné à plusieurs reprises que « l’entrée à Tripoli ne devait pas déclencher la guerre ni effusion de sang des Libyens », en insistant sur le fait que les fonctions du Gouvernement devaient être exercées depuis les villes de Benghazi et de Syrte dans le contexte actuel.

La réunion a également porté sur la fourniture de services aux citoyens, le travail sur les dossiers urgents concernant la vie quotidienne du citoyen, ainsi que sur un certain nombre de dossiers relatifs aux activités du Gouvernement au cours de la période à venir.

 

Au cours de la séance de la Chambre des représentants, jeudi dernier, le Conseil a adopté neuf résolutions, dont la plus importante était d’exiger que Bachagha prenne immédiatement des mesures et de l’inviter à présenter les conclusions du Gouvernement, ainsi que les obstacles qu’il a rencontrés pour contribuer à les surmonter, comme l’a annoncé le porte-parole de la Chambre des représentants, Abdullah Bliheg.

Lundi dernier, Bachagha a déclaré qu’il allait bientôt annoncer un plan axé sur la stabilité, la paix et la prospérité… Il garantit l’accès à des élections présidentielles et législatives simultanées, libres et régulières, en signalant qu’il a tenu des « réunions fructueuses et productives avec des États amis et frères ».

Mais à son arrivée à Benghazi, il a déclaré qu’il existait une situation régionale et internationale « qui ne veut pas de rapprochement ou de réconciliation des Libyens », promettant à son gouvernement de ne considérer que les intérêts du peuple libyen, déclarant que la tentative du Gouvernement d’opérer à partir de Tripoli avait « échoué » et qu’il exercerait ses activités à partir des villes de Syrte et de Benghazi.

Dans le contexte de la crise libyenne, mercredi, le Président du Conseil présidentiel libyen, Mohammed el-Menfi, s’adressant à la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, a critiqué ce qu’il a appelé « une intervention internationale négative » en traçant les voies de solutions contradictoires dans son pays, ce qui a conduit à des affrontements armés.

El-Menfi a déclaré que « l’intervention internationale passive trace toujours des voies de solutions contradictoires qui poussent le pays dans des confrontations armées qui n’excluent pas les innocents et qui mènent à des positions politiques rigides qui n’acceptent pas l’approche centriste de l’écart et du partenariat dans le pays ».

La Libye traverse une crise politique, un conflit entre les deux gouvernements, le gouvernement de Fathi Bachagha, qui a été chargé par le Parlement, et le gouvernement d’unité nationale, dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, qui refuse de céder le pouvoir à un gouvernement mandaté par un nouveau parlement élu.

Ce conflit politique s’est transformé, fin août dernier, en affrontements armés à Tripoli entre les troupes de Dbeibah et de Bachagha, qui ont fait 32 morts, essentiellement civils.

Les « intérêts individuels des pays impliqués dans les affaires libyennes, les guerres de l’Agence et les conflits d’opinion sur la solution en Libye n’ont pas permis à l’option nationale de se former » , explique el-Menfi.

Le Président du Conseil présidentiel a révélé que « certains partis politiques (non nommés) ont essayé d’entraîner le Conseil dans un conflit politique ».

Le dialogue initié par l’ONU à travers l’initiative d’une commission des deux chambres du Congrès d’État chargée d’établir une base constitutionnelle pour les élections a ralenti, en l’absence de la médiation de l’ONU, représentée par l’Envoyé spécial du Secrétaire général, Abdoulaye Bathily, qui n’a pas encore pris ses fonctions.

À ce propos, Mohammed el-Menfi a déclaré qu’il « attend avec intérêt un rôle actif de l’ONU par le biais de la nouvelle direction de sa mission […] et nous l’invitons instamment à prendre des mesures pour appuyer des solutions nationales à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays et ouvrir la voie aux aventures et aux initiatives individuelles ».

« Nous avons une vision positive du rôle joué par l’ONU en Libye, malgré un ralentissement similaire ces derniers temps », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, au cours de la même phrase, il a appelé à « relancer la trajectoire économique de son pays, l’une des trois voies de la conférence de Berlin ».

Il a ajouté que « cette voie a été négligée en ce qui concerne la transparence et l’équité dans la gestion des ressources pétrolières, le contrôle des dépenses publiques et la réduction de la corruption ».

Le 19 janvier 2020, la conférence de Berlin sur la Libye en Allemagne, en présence des gouvernements et de l’organisation de 16 pays, a été signée par les parties à la crise libyenne sur un communiqué final en 55 points pour résoudre la crise libyenne sur trois volets politiques, économiques et sécuritaires.

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