Une stratégie adoptée tout au long de leur histoire : Les Frères musulmans en phase de latence, attendant l’affaiblissement des régimes

Les Frères musulmans adoptent une politique de latence et de confrontation, une stratégie qu’ils appliquent tout au long de leur histoire pour faire face aux différents régimes politiques. Lorsque l’État renforce sa poigne, le groupe bascule dans la clandestinité, évitant l’affrontement direct, et se concentre sur l’infiltration des masses et l’organisation de ses rangs, selon le journaliste égyptien Karam Gabr.

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Dans un article publié sur le site Akhbar Al-Youm, Gabr explique que le groupe recourt à la confrontation lorsque les régimes s’affaiblissent, choisissant d’affronter directement le pouvoir en place, que cette confrontation soit pacifique ou violente.

Il souligne que les Frères musulmans ne tirent aucune leçon de leurs démonstrations de « fausse puissance » qui les ont conduits à se retourner contre tous les régimes politiques, mettant le pays dans une alternance constante entre latence et affrontement. Après s’être alliés au roi Farouk et avoir scandé « Dieu est avec le roi », ils ont conspiré contre le palais, assassiné Al-Khazindar et Al-Nuqrashi, et le « lune de miel » s’est terminée avec l’assassinat de leur guide Hassan Al-Banna et la dissolution de leur organisation.

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Selon Gabr, les documents historiques montrent qu’ils ont prétendu mener un faux combat dès leurs débuts, exploitant la cause palestinienne. Aucun membre des Frères musulmans n’a participé à la guerre des résistants dans le canal de Suez, car cette organisation a été créée par les colonisateurs pour saper les mouvements nationalistes et résistants égyptiens. Malgré cela, ils ont faussement affirmé avoir sacrifié des martyrs et des fonds.

En témoignent les propos d’Ahmed Hussein, président du parti Jeune Égypte, qui a affirmé que les Frères n’ont envoyé aucun combattant en Palestine lors de la guerre de 1948. Il a également qualifié Hassan Al-Banna de menteur et d’hypocrite, répétant que les Frères allaient en Palestine, sans jamais envoyer de combattants ni dépenser un sou.

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Gabr conclut que les Frères musulmans adhèrent à la théorie machiavélique du « la fin justifie les moyens », utilisant toutes les formes de tromperie, de duplicité et de trahison pour atteindre leurs objectifs, même illégitimes, sans considération pour l’éthique ou les valeurs morales.

Par ailleurs, des experts et universitaires arabes s’accordent à dire que les mouvements de l’islam politique restent fortement présents dans la vie et les sociétés arabes, traversant actuellement une phase de latence. Ils ajoutent que l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » a renforcé les formes de mobilisation religieuse au profit de ces groupes, notamment les Frères musulmans en Égypte.

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