Politique

Une organisation des droits de l’homme évoque la mort de dizaines d’Afghans sous les tirs des gardes-frontières iraniens


Une organisation iranienne de défense des droits de l’homme et des rapports afghans ont affirmé que des dizaines de réfugiés afghans ont été tués par les tirs des gardes-frontières iraniens.

Mercredi, des rapports des médias iraniens et afghans ont révélé que près de 230 réfugiés afghans avaient été tués dimanche dernier alors qu’ils tentaient d’entrer sur le territoire iranien.

L’organisation iranienne des droits de l’homme « Hal-Vash » a indiqué que les forces de garde-frontière iraniennes avaient ouvert le feu sur des migrants afghans qui tentaient de pénétrer en Iran dans la région de Kaljan Saravan, située dans la province de Sistan-et-Baloutchistan, au sud-est du pays, causant la mort de dizaines de personnes.

Dans un message publié sur son compte officiel sur la plateforme « X » (anciennement Twitter), l’organisation a précisé que « les forces militaires iraniennes ont tendu une embuscade à un groupe de migrants afghans essayant d’entrer dans le pays et ont ouvert le feu, causant la mort de 260 personnes et blessant environ 60 autres. »

Selon l’organisation, des dizaines de citoyens afghans ont été pris pour cible par des tirs directs et des roquettes RPG dimanche dernier.

L’un des survivants a déclaré à l’agence de presse afghane indépendante « Amaj News » que « le nombre de réfugiés afghans était d’environ 300, dont seulement 60 à 70 ont survécu, les autres ayant été tués. »

Le nombre exact de morts et de blessés n’était pas encore connu au moment de la rédaction de cet article, et l’Iran n’a pas encore réagi à ces allégations.

Dans le même temps, certains témoins oculaires, dont des enregistrements audio ont été obtenus par l’organisation « Afghanistan International », ont affirmé qu’environ 300 migrants afghans avaient été pris pour cible par les forces militaires iraniennes, et que plus de 200 d’entre eux avaient été tués.

Kaljan Saravan se situe dans la province de Sistan-et-Baloutchistan, à la frontière avec le Pakistan. Par le passé, des insurgés baloutches avaient infiltré cette frontière et attaqué les forces frontalières iraniennes, tuant plusieurs soldats.

Ce n’est pas la première fois que les forces iraniennes tirent sur des réfugiés afghans à la frontière. Dans un précédent rapport, Amnesty International avait indiqué que des migrants afghans, tentant de traverser l’Iran et la Turquie pour rejoindre des pays sûrs, avaient été pris pour cible.

Les responsables du gouvernement taliban ont également affirmé que les expulsions de migrants afghans depuis l’Iran avaient considérablement augmenté, avec plus de 3 000 personnes retournant en Afghanistan volontairement ou de force chaque jour.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page