Une étude scientifique révèle une solution prometteuse pour la dépression et les maladies cardiaques
Des chercheurs de l’Université de Tampere en Finlande ont découvert un lien génétique entre la dépression et les maladies cardiaques, offrant ainsi une voie prometteuse pour développer de nouveaux médicaments ciblant les deux affections.
Selon l’étude publiée par « Newsweek », une « unité de gènes » centrale composée de 256 gènes fonctionnellement interconnectés a été identifiée, impliquée dans les débuts des deux conditions.
Cette unité de gènes, caractérisée par des schémas d’expression similaires à travers diverses conditions, agit comme un réservoir pour de nouveaux indices biologiques de la dépression et des maladies cardiaques et vasculaires. En exploitant les données d’expression génique de 899 participants âgés de 34 à 49 ans inscrits dans l’étude longitudinale des jeunes Finlandais, les scientifiques ont minutieusement examiné des échantillons de sang.
Initialement conçu comme une étude sur les facteurs de risque cardiovasculaires de l’enfance à l’âge adulte, le projet de l’étude longitudinale a permis aux chercheurs de mesurer les symptômes de la dépression à l’aide de l’inventaire de dépression de Beck, ainsi que d’évaluer la propension des participants aux maladies cardiaques.
En approfondissant les données recueillies, l’équipe a identifié un gène individuel au sein de l’unité génique présentant des niveaux d’expression variables, rendant les individus plus susceptibles de développer à la fois la dépression et les maladies cardiaques. L’auteur principal, Benish Mehta, a mis en lumière l’importance de cette découverte, soulignant la participation de trois gènes clés à l’intérieur de l’unité, historiquement liés aux maladies neurodégénératives, au trouble bipolaire et à la dépression.
Il est remarquable que ces gènes se révèlent maintenant être des acteurs clés dans le déclin de la santé cardiovasculaire. L’inflammation est un élément essentiel de ce lien génétique, une mécanique commune soutenant l’association entre la dépression et les maladies cardiaques et vasculaires, comme l’a expliqué Mehta. En utilisant ces gènes comme des indicateurs biologiques fiables, la probabilité de développer des stratégies de prévention à double usage pour lutter contre les deux affections est devenue plus réaliste.
Il convient de noter que la relation symbiotique entre la dépression et les maladies cardiaques, reconnue depuis longtemps mais entourée de mystère, a été validée par cette découverte génétique. Cette association va au-delà de la compréhension traditionnelle et s’étend au-delà des facteurs de style de vie communs tels que l’inactivité physique, le tabagisme, la consommation d’alcool et les mauvais choix alimentaires.
Au lieu de cela, les résultats récents confirment l’existence d’un lien génétique profond, jetant les bases pour des interventions thérapeutiques innovantes ciblant les prédispositions génétiques fondamentales. Ainsi, les implications de cette avancée scientifique résonnent profondément, promettant un changement de paradigme dans la gestion de la dépression et des maladies cardiaques, susceptible de transformer la vie d’innombrables personnes à travers le monde.