Une cour tunisienne condamne un dirigeant islamiste à 10 ans de prison pour incitation
Une cour tunisienne a condamné un dirigeant affilié aux Frères musulmans à dix ans de prison pour des faits d’incitation.
De nombreux tribunaux tunisiens examinent actuellement des dossiers visant des cadres et responsables du mouvement, pour des accusations liées à la corruption financière, au terrorisme et à l’incitation contre l’État.
Des peines ont déjà été prononcées contre plusieurs figures majeures de la mouvance, dont Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahdha.
Selon des sources judiciaires, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a condamné lundi Mohamed Al-Mazoughi, dirigeant au sein d’Ennahdha, pour incitation contre les institutions de l’État.
Les autorités tunisiennes avaient arrêté Al-Mazoughi en septembre de l’année dernière. Il avait ensuite été déféré devant la justice pour incitation contre l’État à travers les réseaux sociaux.
L’accusation porte notamment sur des messages incitatifs publiés par le dirigeant sur différentes plateformes, d’après les éléments du dossier.
La semaine dernière, le président tunisien Kaïs Saïed avait déclaré, en référence apparente au mouvement, que « la Tunisie vit aujourd’hui une guerre de libération sur tous les fronts, et le peuple tunisien fera échouer, par sa conscience et sa volonté ferme, toutes les conspirations en cours ».
Saïed, qui a lancé une campagne contre ce qu’il qualifie d’extrémisme et de menaces à la sécurité nationale, a également affirmé que « l’État tunisien ne se gouverne ni par des publications en ligne, ni par ceux qui ont choisi la trahison, l’allégeance à l’étranger et la diffusion de rumeurs et de mensonges ».
