Politique

Un politicien soudanais met en garde contre le retour des Frères musulmans sur la scène politique


Alors que les Frères musulmans s’efforçaient de revenir sur la scène politique du Soudan sous différentes appellations, l’homme politique soudanais Erwa Sadiq mettait en garde contre le retour d’éléments des Frères dans les institutions gouvernementales.

Sadiq a déclaré : « Le retour des Frères dans les institutions de l’État comporte des risques importants pour le Soudan, qui risque de se retrouver dans la case de l’isolement international et du Service des sanctions, avec des conséquences catastrophiques ».

Le 18 Avril dernier, 10 organisations islamiques ont signé une déclaration politique destinée à leur unité sous le nom de « Courant musulman global. » Depuis le renversement d’Omar el-Bechir et de son parti des Frères musulmans, le « Congrès national », en 2019, les Frères musulmans ont cherché à renverser le régime d’el-Bechir, par la création d’un nouveau parti politique et par l’intermédiaire du « courant islamiste large ». Ce groupe a tenté de masquer des violences passées entre ses membres, en collaboration avec l’ancien Parti du Congrès national au pouvoir, dans le but de créer un chaos dans la rue pour renverser le gouvernement civil d’Abdallah Hamdok.

S’agissant du « grand courant islamique », Sadiq a déclaré : « Il était mort-né après avoir été soustrait à lui-même par certaines des forces liées au groupe terroriste, alors qu’il est considéré comme une provocation pour les forces révolutionnaires, les éléments intégrés au nouveau bloc ayant participé au meurtre et à l’intimidation des manifestants ».

Le Soudan traverse une grave crise politique et des manifestations populaires qui s’y rattachent, suite aux décisions prises le 25 octobre dernier par le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan.

En 2019, le Comité pour l’élimination des mesures d’autonomisation « gelées » a dissous le Congrès national et ordonné la dissolution de son parti, saisi ses biens et bloqué les comptes bancaires des dirigeants du parti, avant que le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, le président du Conseil de souveraineté du Soudan, ne décide, fin Octobre dernier, de l’annulation des décisions de licenciement et de confiscation des fonds des dirigeants islamistes, ainsi que de la libération récente de l’ancien président du parti et de plusieurs islamistes.

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